Les étudiants-parents : contextes d’arrivée des enfants et déroulement des études

La France figure parmi les pays où la part d’étudiants-parents est la plus faible d’Europe. En Islande, Norvège, Estonie, Finlande, Suède et Lettonie, entre 15 et 33 % des étudiants ont un enfant, contre moins de 5 % en Serbie, en Italie ou en France. Contrairement à de nombreux pays (du Nord notamm...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Gaide, Aden, Régnier-Loilier, Arnaud
Other Authors: Observatoire sociologique du changement (OSC), Sciences Po (Sciences Po)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut national d'études démographiques (INED)
Format: Book Part
Language:French
Published: HAL CCSD 2019
Subjects:
Online Access:https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03381054
Description
Summary:La France figure parmi les pays où la part d’étudiants-parents est la plus faible d’Europe. En Islande, Norvège, Estonie, Finlande, Suède et Lettonie, entre 15 et 33 % des étudiants ont un enfant, contre moins de 5 % en Serbie, en Italie ou en France. Contrairement à de nombreux pays (du Nord notamment), les études en France se déroulent majoritairement dans la continuité du bac et l’arrivée du premier enfant s’inscrit dans un univers très normé, après le franchissement de différentes étapes préalables : fin des études, emploi et conditions matérielles stables, vie de couple.Dans ce contexte, on peut se demander qui sont les « rares » étudiants à avoir des enfants. Être étudiant et parent s’apparente a priori à une situation atypique.Cette situation recouvre cependant une variété de situations. À partir d’une étude qualitative, Aden Gaide (2018) avait pu identifier trois trajectoires différentes de mères étudiantes : celles ayant connu une grossesse non prévue, mais dont le soutien de l’entourage leur a permis d’envisager de ne pas interrompre la grossesse celles réunissant certaines conditions préalables à l’arrivée d’un enfant et ayant choisi d’avoir un enfant bien qu’étant en études enfin, celles étant en reprise d’études ou en doctorat et qui ont le « bon âge » et réunissent les « bonnes conditions » pour avoir un enfant.Quelle que soit la trajectoire, la parentalité étudiante pose la question de la conciliation entre la vie familiale et les études. Au Royaume-Uni, les étudiants-parents font face à différents défis : contraintes de temps, difficultés d’organisation dans les études liées aux horaires et à la garde des enfants. Les difficultés concernant la garde des enfants ont été mises en évidence dans d’autres pays comme l’Autriche. En outre, dans la majorité des pays, les étudiants-parents éprouvent davantage de difficultés financières.En France, les étudiants-parents font part de difficultés à suivre l’ensemble des enseignements, ce qui semble atténuer leurs chances de réussites.L’objectif de ce ...