Les espaces de « nature sauvage », territoires périphériques ? Étude comparative des trajectoires géo-historiques du Sápmi suédois et des îles Galapagos

International audience Depuis plusieurs siècles, la mondialisation s'est traduite par une division et une hiérarchisation croissantes de l'espace-monde (Braudel 1985, Wallerstein 1985). De par leur histoire, leur situation centrale ou la présence de ressources à forte valeur, certains espa...

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Bibliographic Details
Main Authors: Guyot-Téphany, Josselin, MARAUD, Simon
Other Authors: Laboratoire de Géographie Physique et Environnementale (GEOLAB), Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand 2 (UBP)-Université Clermont Auvergne 2017-2020 (UCA 2017-2020 )-Université Clermont Auvergne (UCA)-Institut Sciences de l'Homme et de la Société (IR SHS UNILIM), Université de Limoges (UNILIM)-Université de Limoges (UNILIM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Laval Québec (ULaval), GEOLAB, Institut de Recherche et de Développement (IRD)
Format: Conference Object
Language:French
Published: HAL CCSD 2016
Subjects:
Online Access:https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01628953
Description
Summary:International audience Depuis plusieurs siècles, la mondialisation s'est traduite par une division et une hiérarchisation croissantes de l'espace-monde (Braudel 1985, Wallerstein 1985). De par leur histoire, leur situation centrale ou la présence de ressources à forte valeur, certains espaces ont connu une anthropisation, alors que d'autres ont été relativement épargnés par les dégradations écologiques engendrées par le capitalisme. Ces espaces sont souvent présentés (ou imaginés) comme étant des lieux de « nature sauvage » (Wilderness), les refuges ultimes dans un monde clos et fortement transformé par les sociétés. Pourtant, loin d'être naturelle, cette représentation apparaît comme étant une construction sociale procédant de la modernité occidentale (Descola 2005, Cronon 1995) et a paradoxalement constitué dans les dernières décennies un puissant levier de « développement » (Rist 2003) et d'ouverture des espaces marginaux aux réseaux de la mondialisation.Notre communication s'attache à illustrer cette contradiction et à questionner la notion d'espace périphérique pour penser la place des lieux de « nature sauvage » dans la mondialisation contemporaine. Pour ce faire, nous étudierons et comparerons deux cas emblématiques : la Laponie – ou Sápmi – (et notamment Laponia) en Suède et l'archipel des Galapagos en Équateur. La comparaison – portant ici sur les territoires propres à chacune de nos thèses – permet la mise en avant de contextes et enjeux communs afin d’identifier des réseaux, des politiques, et des luttes similaires au sein des espaces étudiés (Robinson 2011). Mais une étude comparative est également une posture de recherche car en affinant l’échelle d’analyse certaines différenciations spatiales apparaissent (McMichael 1990). C’est donc aussi ne pas s’arrêter à la simple désignation d’« espaces périphériques ». Malgré la distance séparant ces deux territoires-frontières et leur inscription dans des contextes culturels et politiques différents, il est frappant de voir à quel point ils ont suivi des ...