Motivation et logique d'action au sein d'un projet : le cas des expéditions polaires

L’objet de cet article est d’approfondir les liens que l’on peut établir entre d’une part le registre des motivations des acteurs dans une démarche projet et d’autre part celui de leurs pratiques effectives en situation, leurs logiques d’action, mettant ainsi en tension deux dimensions de la figure...

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Bibliographic Details
Main Authors: Lièvre, Pascal, Récopé, Michel, Rix-Lièvre, Géraldine
Other Authors: Centre de Recherche Clermontois en Gestion et Management (CRCGM), Université d'Auvergne - Clermont-Ferrand I (UdA)-École Supérieure de Commerce (ESC) - Clermont-Ferrand (ESC Clermont-Ferrand), Activité, Connaissance, Transmission, éducation (ACTé), Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand 2 (UBP)
Format: Conference Object
Language:French
Published: HAL CCSD 2009
Subjects:
Online Access:https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00812728
Description
Summary:L’objet de cet article est d’approfondir les liens que l’on peut établir entre d’une part le registre des motivations des acteurs dans une démarche projet et d’autre part celui de leurs pratiques effectives en situation, leurs logiques d’action, mettant ainsi en tension deux dimensions de la figure du projet énoncées par Boutinet (1996) : le pôle existentiel et le pôle pragmatique. Cette réflexion s’inscrit dans un programme empirique « fort » centré sur une activité à projet un peu particulière : les expéditions polaires dont l’objet est d’investir les « rationalités en acte » mises en oeuvre par les acteurs en situation L’expédition polaire constitue, pour de nombreuses raisons, un terrain privilégié d’investigation de l’activité à projet pour le chercheur en sciences de gestion, lui permettant de travailler au plus prés du déroulement de l’action : de l’idée jusqu à sa réalisation, ce qui constitue un enjeu selon Midler (1998). L’investigation engagée des expéditions polaires, depuis quatre ans a permis de montrer que pour un même objectif : par exemple la traversée de la calotte du Groenland, il était possible de distinguer différents «styles » d’expédition, différentes manière d’organiser une expédition, différentes « rationalisations en acte » : du recrutement des coéquipiers, du choix de la tente ou de la pulka, de la stratégie nutritionniste jusqu’au déroulement d’une journée type en passant par la manière d’aborder les situations de crise. Chacune de ses manières de faire ayant leur propre cohérence et constituant ce qu’on peut appeler une logique d’action. Ces logiques d’action se sont construites pour les acteurs pragmatiquement dans le temps mais d’une manière à la fois implicite et explicite. Les acteurs engagés volontairement dans ces « aventures » cherchent à donner du « sens » (Weick, 2001) à leurs actions en les modelant selon ce que nous avons appelé leurs finalités. Ces finalités prennent source dans l’histoire de vie des acteurs en cause et peuvent être décrites en termes d’aspirations ...