L'esprit-mère dans "Buile Suibhne" / Ar spered-mamm e Buile Suibhne

Everything about the coming of the Celts in the Celtic Isles is postponed to later publications, due to new research finds and theory, made by Barry Cunliffe and John T. Koch. C'est au détour de ces quelques vers : "A mathair na groidhi-si" (O mère de cette harde), tirés de la romance...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Boucherit, Gilles
Other Authors: Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC Rennes), Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC), Université de Brest (UBO)-Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Brest (UBO)-Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)
Format: Book
Language:Breton
Published: HAL CCSD 2011
Subjects:
Online Access:https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00625268
https://doi.org/10.1000/ISBN2-7259-8010-0
Description
Summary:Everything about the coming of the Celts in the Celtic Isles is postponed to later publications, due to new research finds and theory, made by Barry Cunliffe and John T. Koch. C'est au détour de ces quelques vers : "A mathair na groidhi-si" (O mère de cette harde), tirés de la romance irlandaise du 12e siècle : "Buile Suibhne", que la réalité d'un culte du cerf d'origine sibérienne s'est imposée à nous. En effet, Fer Benn, alias Suibne, s'adresse à une mère-animal très comparable à la Bugady Enintyn des Toungouzes (Evenks) de la Podkammenaya Tunguska (Sibérie occidentale), puisque leur manifestation zoomorphique est le cerf. Ces peuples de chasseurs ont été immortalisés à l'écran par le célèbre metteur en scène japonais Akira Kurosawa dans un chef-d'oeuvre : Dersou Uzala, un Gol'di (Nanai) de langue toungouze-manchou, vivant dans la région du fleuve Amur (Sibérie orientale). La transmission de cet esprit-mère jusqu'à nous, a dû s'opérer dans cette région des steppes de l'Altay-Sayan et du Minousinsk où les pasteurs europoïdes de la civilisation d'Afanasievo, originaires de Repin sur le Don, et les chasseurs mongoloïdes paléo-sibériens se sont rencontrés au néolithique (4.000-3.000 av.n.è.). C'est ainsi que nous expliquons la présence dans une tombe du village de Karsnogvardeisk, près de Maikop au nord-ouest du Caucase, d'un cerf et d'un arbre de vie gravés sur un sceau cylindrique, dont la technique mésopotamienne ne peut être antérieure à 3.000 av.n.è. Cette amulette se révèle être un précieux témoin précurseur du culte des ancêtres chez les anciens Hittites (2.300 av.n.è.), dont l'animal totémique est le cerf. Nous suivrons chronologiquement l'évolution du culte de cette mère-animal depuis les sépultures d'Usatovo en Crimée, jusqu'aux gravures pariétales de Scandinavie puis à celles du Val Camonica avec cette représentation anthropomorphique et cornue que l'on retrouve en Gaule sous le nom de Cernunnos, ainsi que sur le fameux chaudron de Gundestrup. Nous ferons un détour par la Galice avec ses gravures de ...