Se construire et s'affirmer par les lieux : un regard sur les présences autochtones à Montréal

MOTS CLÉS: Montréal, Québec, géographie culturelle, Loi sur les Indiens, Mouvement des centres d’amitié autochtones, lieu, sujet, récit. Cette thèse part du constat que la mise en œuvre de la Loi sur les Indiens enferme l’existence des Premières Nations dans l’espace hétérotopique des réserves, cond...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Comat, Ioana
Other Authors: Desbiens, Caroline, Berdoulay, Vincent
Format: Thesis
Language:French
Published: Université Laval 2014
Subjects:
Online Access:http://www.theses.ulaval.ca/2014/30530/30530.pdf
Description
Summary:MOTS CLÉS: Montréal, Québec, géographie culturelle, Loi sur les Indiens, Mouvement des centres d’amitié autochtones, lieu, sujet, récit. Cette thèse part du constat que la mise en œuvre de la Loi sur les Indiens enferme l’existence des Premières Nations dans l’espace hétérotopique des réserves, conditionnant ainsi les façons de penser, de s’identifier, mais aussi les relations avec et dans la ville. Postulant l’association consubstantielle entre autochtones et réserves, on ne s’étonnera donc pas d’une présence urbaine qui, aux yeux du gouvernement canadien, devenait d’abord synonyme d’exode rural, puis d’une nécessaire dissolution culturelle dans la société « d’accueil ». Dans l’optique de déconstruire ce cloisonnement idéologique des sociétés autochtones dans des territoires juridiques, la thèse s’intéresse à l’expérience des Autochtones à Montréal et spécifiquement à l’une des plus anciennes institutions de son paysage urbain, le Centre d’amitié autochtone. Afin de contribuer à reconstruire les représentations émises à l’égard des présences autochtones urbaines, nous proposons de restituer la mémoire de ce lieu à travers l’expérience de ceux qui en ont fait l’histoire, puis d’analyser la rhétorique du mouvement social porté par le Regroupement des Centres d’amitié autochtones du Québec dont la visée transformatrice sera enrichie, dans un troisième temps, par un retour sur le témoignage d’individus plus ou moins extérieurs à celui-ci. La nature participative de cette recherche offre la possibilité de repenser l’appareil conceptuel généralement mobilisé lorsqu’il est question d’aborder l’expérience autochtone de la ville, tout en rendant visible le patrimoine historique et culturel caractéristique de la présence montréalaise. C’est ainsi que les acquis théoriques de la géographie culturelle, notamment à propos du triptyque lieu / sujet / récit, permettent d’enrichir un champ d’études émergeant, à savoir celui s’intéressant aux questions relatives aux autochtones en milieu urbain. KEY WORDS: Montreal, Quebec, cultural geography, Indian Act, Native Friendship Centres movement, place, subject, narrative. This thesis is based on the fact that the Indian Act confines the existence of First Nations in the heterotopic space of reserves, thus not only conditioning their ways of conceiving and identifying themselves, but also their relationships with and within the city. On the premise of a consubstancial association between Aboriginals and Indian reserves, it is hardly surprising that urban Aboriginal presence had been seen by the Canadian government first as equivalent to rural exodus, then synonymous with a cultural dissolution within the ‘‘host’’ society. In order to deconstruct the ideological incarceration of Aboriginal communities in legally defined territories, this thesis explores the experiences of Aboriginal peoples in Montreal and, more specifically, with one of its oldest institutions, the Native Friendship Centre. So as to contribute in reconstructing the representations of urban Aboriginal presence, we propose firstly to restore the memory of this place through the experiences of those who made its history, secondly to analyze the social movement rhetoric carried by the Regroupement des Centres d’amitié autochtones du Québec and thirdly, to enrich its goal of transformation by looking back on testimonials from people more or less external to the Centre. The participative nature of this research provides an opportunity to rethink the conceptual apparatus generally used to address the experiences of Aboriginal peoples in cities while rendering visible the historical and cultural heritage of Montreal’s Aboriginal presence. In this way, cultural geography’s theoretical perspectives, in particular the triptych place / subject /narrative, allows us to contribute to the emerging field of study concerned with Aboriginal people in urban areas.