Dynamique d’un glissement de terrain et la reconstruction de sa chronologie près de la ville de Fort McPherson, Territoires du Nord-Ouest

L'analyse des cernes de croissance des arbres peut être un outil utile pour dater les événements géomorphologiques dans les régions où les données historiques sont rares ou manquantes. Dans cette étude, deux glissements de terrain rétrogressifs de la région de Fort McPherson, T.N.O, ont été étu...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Côté, Mélanie
Format: Thesis
Language:French
Published: 2011
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/10393/20086
Description
Summary:L'analyse des cernes de croissance des arbres peut être un outil utile pour dater les événements géomorphologiques dans les régions où les données historiques sont rares ou manquantes. Dans cette étude, deux glissements de terrain rétrogressifs de la région de Fort McPherson, T.N.O, ont été étudiés par l’analyse dendrochronologique des épinettes noires (Picea mariana (Mill) BSP)) endommagées par l’évènement. Le mouvement a incliné de nombreux arbres, a endommagé leurs systèmes racinaires et les a déplacé de leur position initiale. Une trentaine d’épinettes perturbées, sur deux sites (Mélanie et Charas), ont été échantillonnées le long de la coulée de boue ainsi qu’aux limites de cette même coulée, certaines retrouvées à la verticale dans le plancher du glissement, et d’autres dans un ancien chenal abandonné. En outre, 35 épinettes bien droites, debout, intactes et non perturbées ont également été échantillonnées sur les sites afin d'établir une série de référence maitresse. Dans le premier cas, au site Mélanie, une analyse des cernes des arbres perturbés a révélé des anomalies dans la croissance des arbres. Plus précisément, une réduction des cernes de croissance a été remarquée dans les dernières années de la vie des arbres. Par ailleurs, une augmentation brutale de la largeur des cernes au même endroit a été retrouvée sur des arbres inclinés (bois de réaction). D’après des résultats, le glissement de terrain à ce site est considéré avoir eu lieu en 2002. Au deuxième site (site des Charas), en raison du nombre limité d’arbres laissés sur le terrain en plus d’une répartition spatiale assez grande, la dendrochronologie ne peut pas identifier avec précision l’année initiale du glissement de terrain du site des Charas. Les arbres se trouvant dans le sens de l'écoulement n’ont pas toujours représenté des signes de perturbation au cours d'une année en particulier, même si nous sommes convaincus qu'ils doivent avoir été localisés dans la zone touchée par l'événement. Bref, les données montrent que les perturbations à ce site se sont étalées sur plusieurs années -ce n'est donc pas un événement unique- et que tous les arbres n'ont pas tous été impactés au même degré et dans la même année.