Summary: | Les pays nordiques interagissent avec la Russie, non seulement, en mer Baltique mais aussi dans la région de la mer de Barents et dans l’Arctique polaire. Dans cet article, les relations russo-suédoises, russo-danoises, russo-norvégiennes et russo-finlandaises sont analysées de façon diachronique dans un cadre unique et comparées. Il existe deux types de barrières à la coopération nordique en matière de sécurité et de défense : 1) Des intérêts géopolitiques différents des pays nordiques et 2) des idiosyncrasies entre couples de pays nordiques, enracinées, comme à leur habitude, dans différentes interprétations de leur histoire commune. Ainsi, le sol nordique a été traditionnellement propice pour les grandes puissances cherchant à « diviser pour régner ». Cependant, dans le sillage de l’implication de la Russie en l’Ukraine et de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, des intérêts géopolitiques semblent converger avec des perceptions de menaces et des opportunités détectées dans les capitales nordiques. En l’absence d’idiosyncrasies contemporaines significatives, cela renforcera une coopération en matière de sécurité et de défense bien qu’une politique nordique commune vis-à-vis de la Russie ne se réalisera pas. Les quatre pays nordiques, en particulier la Suède, font face à des dilemmes difficiles dans la nouvelle situation. The Nordic countries interact with Russia not only in the Baltic Sea region, but also in the Barents region and in the Polar Arctic. In this paper Swedish-Russian, Danish-Russian, Norwegian-Russian and Fenno-Russian relations are analysed diachronically within a single framework and compared. There are two sets of barriers to Nordic security and defence cooperation: (1) Nordic countries’ different geopolitical interests, and (2) various idiosyncrasies between pairs of Nordic countries, typically rooted in different interpretations of their common history. Thus, the Nordic soil has traditionally been fertile for great powers seeking to « divide and rule ». However, in the wake of Russia’s involvement in the Ukraine conflict and the election of Donald Trump as US president, geopolitical interests seem to be converging, with fairly even perceptions of threats and opportunities being found in Nordic capitals. In the absence of significant contemporary idiosyncrasies, this will strengthen security and defence cooperation, although a common Nordic Russia-policy will not materialize. All four Nordic countries, in particular Sweden, face difficult dilemmas in this new situation.
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