Géorgie 2003

La "révolution des roses" qui a suivi les élections législatives truquées du 2 novembre 2003 a mis fin au régime corrompu et complètement déconsidéré d'Edouard Chevardnadzé et a redonné espoir à la population géorgienne. A la suite de manifestations qui ont rassemblé des dizaines de m...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Le Courrier des pays de l'Est
Main Authors: Serrano, Silvia, Kahn, Michèle
Language:French
Published: 2004
Subjects:
Online Access:https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_041_0121
https://doi.org/10.3917/cpe.041.0121
Description
Summary:La "révolution des roses" qui a suivi les élections législatives truquées du 2 novembre 2003 a mis fin au régime corrompu et complètement déconsidéré d'Edouard Chevardnadzé et a redonné espoir à la population géorgienne. A la suite de manifestations qui ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes contestant les résultats officiels et revendiquant la victoire de l'opposition unie, le "renard blanc" donnait sa démission. Le 4 janvier 2004, Mikhaïl Saakachvili, 36 ans, était élu triomphalement à la tête de cet Etat caucasien. Certes, les problèmes de la Géorgie sont bien loin d'être résolus, entre l'hostilité à peine voilée de Moscou au nouveau pouvoir, le problème toujours non résolu des régions séparatistes, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, auquel vient s'ajouter l'attitude pour le moins malveillante du président de la république d'Adjarie, arc-bouté sur ses privilèges. Sur le plan économique, la Géorgie, gangrenée par la corruption, s'est pratiquement trouvée en cessation de paiement, en dépit d'une croissance retrouvée (8,3 % pour les neuf premiers mois de 2003), et en grande partie tributaire de la construction de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan. Toutefois, la non-exécution de ses engagements, en particulier en ce qui concerne la réduction du déficit budgétaire, le retard dans le paiement de la dette et le détournement des fonds déboursés par les institutions financières internationales avaient poussé le FMI à "lâcher" la Géorgie et à refuser de se faire son avocat devant le Club de Paris. A la suite de la relève politique, la communauté financière internationale s'est déclarée prête à aider à nouveau la Géorgie. `titrebGeorgia 2003 A Peaceful Succession `/titreb The "Revolution of roses" which followed on the rigged November 2nd 2003 election ended the corrupt and completely discredited regime of Edward Shevardnadze and brought back hope to the Georgian people. After the demonstrations which brought together thousands of people to protest the official results and to demand the victory of the unified opposition, the "White Fox" handed in his resignation. On January 4, 2004, Mikhail Saakashvili, aged 36, was triumphally elected head of this caucasian State. Georgia's problems are, of course, far from resolved, between the Moscow's obvious hostility towards the new authorities, and the still unresolved problem of the separatist regions, Abkhazia and South Ossetia, as well as the, at the very least, malevolent attitude of the president of the Adjari Republic, who rests on his privileges. Economically, Georgia is ridden with corruption and has practically suspended payments, despite a return to growth (8.3 % for the first nine months of 2003), largely attributable to the construction of the Baku-Tbilisi-Ceyhan pipeline. However, its not keeping to its engagements, in particular with regard to reducing the budget deficit, delayed repayment of debts and the misappropriation of funds from international financial organizations, caused the IMF to abandon Georgia and to refuse to act in its defense before the Paris Club. After the political changeover, the international financial community announced that it was once again ready to provide aid to Georgia.