Etude de la croissance du juvénile de saumon atlantique (Salmo salar) par otolithométrie. Aspects méthodologiques et premiers résultats

Le saumon atlantique présente une particularité de croissance non encore résolue. Dans une population dont la structure est normalement unimodale, on voit apparaître, environ au septième mois, deux sous populations de poissons différenciés par leur taille: une sous population regroupant les plus gro...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Larvor, Helene
Format: Report
Language:French
Published: 1992
Subjects:
Online Access:https://archimer.ifremer.fr/doc/00444/55520/57108.pdf
https://archimer.ifremer.fr/doc/00444/55520/
Description
Summary:Le saumon atlantique présente une particularité de croissance non encore résolue. Dans une population dont la structure est normalement unimodale, on voit apparaître, environ au septième mois, deux sous populations de poissons différenciés par leur taille: une sous population regroupant les plus gros individus qui smoltifieront au bout de leurs 15ème mois (la smoltification est l' ensemble des processus se déroulant en eau douce qui pennettent l'adaptation des saumons à l'eau de mer) et une sous population constituée des poissons de plus petite taille qui passent un an de plus en eau douce avant de migrer vers la mer. Par extension , on appelle "Mode Haut" la sous population dont le mode est le plus élevé et "Mode Bas" l'autre sous population. Ce phénomène se produit aussi bien en milieu naturel qu 'en élevage où pourtant les conditions de développement sont optimisées. L'apparition de ces deux modes est le résultat d'une variation de croissance individuelle à un moment donné et dans des conditions pour le moment non déterminées. Wright et col l. (1990) situent la divergence de croissance en tre les deux modes au 100è jour après la première prise d 'aliment et avancent l'hypothèse d'un changement physiologique endogène chez ces poissons qui font alors 55 mm environ. Pour Metcalfe et coll. (1986 1988) la différence de taille serait le résultat d'une perte d'appétit et d'un arrêt de croissance aux mois de juillet et août chez les poissons intégrant le mode bas, alors que les poissons intégrant le mode haut maintiennent voire augmentent leur appétit et leur croissance. Toutes les études de ce processus ont été pendant longtemps réailisées sur des critères a posteriori (structure de la population) en fonction de la présence des deux modes et des paramètres liés (date, importance, . ,) et non à partir de la croissance individuelle; L'utilisation de marqueurs individuels est peu aisée à mettre en oeuvre sur un grand nombre de poissons de si petite taille (marquage externe limitant par rapport à la taille et au nombre des individus). De nouvelles méthodologies sont donc nécessaires pour chercher à résoudre ce problème et parmi celles-ci une semble intéressante: l'otolithométrie