Tintinnides (Ciliophora, Oligotrichida, Tintinnina) de l'Atlantique boréal, de l'Océan Indien et de quelques mers adjacentes : Méditerranée, Mer Caraibe, Mer Rouge. Inventaire et distribution. Observations basées sur les loricas.

L'inventaire et la distribution des tintinnides, un des principaux groupes du zooplancton, ont pu ètre effectués sur des échantillons de plancton provenant de diverses régions marines : dans l'Atlantique boréal occidental, du Labrador au Banc Georges, dans la Province caraïbe et en Mer des...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Paulmier, Gerard
Format: Report
Language:French
Published: 1997
Subjects:
Online Access:https://archimer.ifremer.fr/doc/00424/53609/54429.pdf
https://archimer.ifremer.fr/doc/00424/53609/
Description
Summary:L'inventaire et la distribution des tintinnides, un des principaux groupes du zooplancton, ont pu ètre effectués sur des échantillons de plancton provenant de diverses régions marines : dans l'Atlantique boréal occidental, du Labrador au Banc Georges, dans la Province caraïbe et en Mer des Sargasses, dans l'Atlantique central, de l'ouest des Açores à la côte africaine, dans l'Atlantique oriental, en Manche, dans le Golfe de Gascogne et en Méditerranée, ainsi que dans l'Océan Indien, depuis la Mer Rouge jusqu'à l'est-sud-est des îles Kerguelen, au niveau de la convergence antarctique. Les résultats acquis confirment, globalement, les observations antérieures sur la distribution de ces protozoaires, aussi connus pour leur grande variabilité morphologique intraspécifique. Le genre Tintinnopsis riche en espèces logées dans une lorica agglutinée arénacée, a une distribution néritique la plupart des espèces sont côtières et remontent dans les estuaires jusqu’au niveau influencé par les eaux marines. La nature de leur lorica parait être une adaptation à la survie aussi bien à la face prédation qu'à sa protection dans un milieu turbulent. C'est le genre le mieux représenté dans les eaux côtières françaises. Les espèces océaniques ont, généralement, une lorica hyaline et transparente, qui serait une adaptation pour échapper à la prédation, c'est le cas des genres Eutintinnus, Rhabdonella. Petalotricha, Steenstrupiella, etc., qui fréquentent également les eaux néritiques. Les observations confirment aussi la distribution panocéanique de la plupart des espèces tropicales, la répartition des genres Parafavella et Ptychocylis dans les régions plutôt septentrionales de l'hémisphère boréal, et celle du genre Cymatocylis, plutôt dans les régions méridionales de l'hémisphère austral et, peut-être l'endémisme de certaines espèces. Plusieurs tintinnides n'ont pu être identifiés et 11 espèces sont décrites comme nouvelles, appartenant à 9 genres dont un nouvellement créé : Tintinnopsis guyanensis sp. nov., T. nudicauda sp. nov., Stenosemella indica sp. nov., Rhabdonella turbinata sp. nov., Epiplocylis basiangulata sp. nov . E. basiconica sp. nov., Xystonellopsis anthropomorpha sp. nov., Xystonella tenuicauda sp. nov . Undella codonelloides sp. nov., Syringella gen. nov., Syringella labrispissa sp. nov. Et Ormosella basinodula sp. nov. Quelques-unes sont relativement communes, voire abondantes, ma1s localisées géographiquement, notamment Tintinnopsis guyanensis. T. nudicauda et peut-être Stenosemella indica et Rhabdonella turbinata. Les autres semblent être très rares. L'inventaire et la distribution des tintinnides, un des principaux groupes du zooplancton, ont pu ètre effectués sur des échantillons de plancton provenant de diverses régions marines : dans l'Atlantique boréal occidental, du Labrador au Banc Georges, dans la Province caraïbe et en Mer des Sargasses, dans l'Atlantique central, de l'ouest des Açores à la côte africaine, dans l'Atlantique oriental, en Manche, dans le Golfe de Gascogne et en Méditerranée, ainsi que dans l'Océan Indien, depuis la Mer Rouge jusqu'à l'est-sud-est des îles Kerguelen, au niveau de la convergence antarctique. Les résultats acquis confirment, globalement, les observations antérieures sur la distribution de ces protozoaires, aussi connus pour leur grande variabilité morphologique intraspécifique. Le genre Tintinnopsis riche en espèces logées dans une lorica agglutinée arénacée, a une distribution néritique la plupart des espèces sont côtières et remontent dans les estuaires jusqu’au niveau influencé par les eaux marines. La nature de leur lorica parait être une adaptation à la survie aussi bien à la face prédation qu'à sa protection dans un milieu turbulent. C'est le genre le mieux représenté dans les eaux côtières françaises. Les espèces océaniques ont, généralement, une lorica hyaline et transparente, qui serait une adaptation pour échapper à la prédation, c'est le cas des genres Eutintinnus, Rhabdonella. Petalotricha, Steenstrupiella, etc., qui fréquentent également les eaux néritiques. Les observations confirment aussi la distribution panocéanique de la plupart des espèces tropicales, la répartition des genres Parafavella et Ptychocylis dans les régions plutôt septentrionales de l'hémisphère boréal, et celle du genre Cymatocylis, plutôt dans les régions méridionales de l'hémisphère austral et, peut-être l'endémisme de certaines espèces. Plusieurs tintinnides n'ont pu être identifiés et 11 espèces sont décrites comme nouvelles, appartenant à 9 genres dont un nouvellement créé : Tintinnopsis guyanensis sp. nov., T. nudicauda sp. nov., Stenosemella indica sp. nov., Rhabdonella turbinata sp. nov., Epiplocylis basiangulata sp. nov . E. basiconica sp. nov., Xystonellopsis anthropomorpha sp. nov., Xystonella tenuicauda sp. nov . Undella codonelloides sp. nov., Syringella gen. nov., Syringella labrispissa sp. nov. Et Ormosella basinodula sp. nov. Quelques-unes sont relativement communes, voire abondantes, ma1s localisées géographiquement, notamment Tintinnopsis guyanensis. T. nudicauda et peut-être Stenosemella indica et Rhabdonella turbinata. Les autres semblent être très rares.