Estimation du stock de coques (Cerastoderma edule) élevé dans le Traict du Croisic en 2001.

Le Traict du Croisic représente une surface de 650 hectares dont 180 hectares sont dédiés à la conchyliculture. Bien que divers types d’élevage soient pratiqués (huîtres creuses Crassostrea gigas, moules Mytilus edulis, palourdes Venerupis spp.), l’élevage de la coque Cerastoderma edule représente,...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Haure, Joel, Papin, Mathias, Palvadeau, Hubert, Sauriau, Pierre-guy, Nourry, Max, Penisson, Christian, Dupuy, Beatrice, Martin, Jean-louis
Format: Report
Language:French
Published: 2004
Subjects:
Online Access:https://archimer.ifremer.fr/doc/00326/43765/43322.pdf
https://archimer.ifremer.fr/doc/00326/43765/
Description
Summary:Le Traict du Croisic représente une surface de 650 hectares dont 180 hectares sont dédiés à la conchyliculture. Bien que divers types d’élevage soient pratiqués (huîtres creuses Crassostrea gigas, moules Mytilus edulis, palourdes Venerupis spp.), l’élevage de la coque Cerastoderma edule représente, à lui seul, 140 hectares de concessions soit 76 % de la surface allouée à l’exploitation conchylicole. La production de coques est de 1200 à 2000 tonnes par an, ce qui fait du Traict le premier centre d’élevage et le deuxième producteur français après la baie de Somme où 2500 tonnes par an sont extraites de l’exploitation des gisements naturels (Bonnel, 1986). Il existe peu d’études scientifiques sur l'élevage de la coque dans le Traict du Croisic. Les techniques d'élevage utilisées ont été toutefois abordées (Bonnel, 1986), et un état des pathologies liées à cette espèce a pu être dressé (Thebault, 2001). Des travaux, issus d'actions ponctuelles, ont été réalisés pour apprécier l'état général du cheptel de coques après les fortes mortalités de 1997 (Fleury et al., 1999), ainsi qu'une étude sur l’optimisation du captage naturel local (Glize et Ponthoreau, 1997). Au regard de l’activité conchylicole du Traict du Croisic il semble aujourd'hui indispensable d'engager des études de fond pour approcher la capacité trophique de cet écosystème complexe comme cela a déjà été réalisé dans d'autres bassins de production français tels que Marennes Oléron (Héral et al., 1988), Arcachon (Maurer, 1989) ou la baie de Bourgneuf (Haure et Baud, 1995). Les informations recueillies devraient, à terme, constituer une base de réflexions à l'usage des professionnels pour la bonne gestion de leur site de production. Cette étude repose sur des travaux réalisés précédemment sur l’optimisation de l’échantillonnage de la coque dans le Traict du Croisic (Haure et al., 2002) et propose de suivre l’évolution du stock de coques en élevage à trois périodes clef de l’année : - Juin 2001 : Stock avant les mortalités estivales, - Septembre 2001 : Stock après les mortalités estivales, - Janvier 2002 : Stock après récoltes et semi de novembre. La stratification définie lors de la précédente étude (Haure et al., 2002) en fonction de la nature du sédiment (sableux et sablo-vaseux) et de la pratique culturale (semé et non semé) a été conservée. Les premières campagnes d’évaluation de la quantité de coques Cerastoderma edule élevée dans le Traict du Croisic ont été réalisées en juin et septembre 2001 puis en janvier 2002. Les résultats montrent que le stock peut varier rapidement dans le temps puisque à ces trois périodes de l’année il était respectivement de 2700, 2200 et 3600 tonnes. Dans cette étude, il est apparu que l’essaimage local pouvait être très important selon la saison puisqu’en janvier, le nombre de coques au m² était identique sur les strates semées ou non semées (sauf strate A semée). Les données obtenues étaient, en janvier 2002, de 1200 à 1300 coques / m² soit 2 à 4 kg / m². La distribution en classe de taille des effectifs en élevage laisse penser que peu d’individus dépassent 30 mm (1 à 2 %). D’autre part, les résidus de coquilles à la surface du sédiment témoignent de pertes non négligeables mais il est difficile d’en déterminer l’origine.