Découvrir « Penser comme un iceberg »

Publié sur le Carnet du programme de recherche Sensibilia. Des approches sensibles pour penser les transformations des milieux de vie Lecture présentée par Rachel Thomas le 15 janvier 2021 lors d’un atelier de lecture de l’ANR SensibiliaRemaud, Olivier et Garat, Anne-Marie (2020). Penser comme un ic...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Thomas, Rachel
Other Authors: Centre de recherche sur l'espace sonore et l'environnement urbain (CRESSON), Ambiances, Architectures, Urbanités (AAU), École Centrale de Nantes (ECN)-École nationale supérieure d'architecture de Nantes (ENSA Nantes)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École nationale supérieure d'architecture de Grenoble (ENSAG ), Université Grenoble Alpes (UGA)-Université Grenoble Alpes (UGA)-École Centrale de Nantes (ECN)-École nationale supérieure d'architecture de Nantes (ENSA Nantes)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École nationale supérieure d'architecture de Grenoble (ENSAG ), Université Grenoble Alpes (UGA)-Université Grenoble Alpes (UGA), ANR-20-CE22-0006,SENSIBILIA,Sensibilités à l'épreuve de l'Anthropocène(2020)
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: HAL CCSD 2021
Subjects:
Online Access:https://hal.science/hal-03657093
Description
Summary:Publié sur le Carnet du programme de recherche Sensibilia. Des approches sensibles pour penser les transformations des milieux de vie Lecture présentée par Rachel Thomas le 15 janvier 2021 lors d’un atelier de lecture de l’ANR SensibiliaRemaud, Olivier et Garat, Anne-Marie (2020). Penser comme un iceberg. Arles, France : Actes Sud. Mondes Sauvages. Tout le travail d’Olivier Remaud dans cet ouvrage est d’«installer un trouble dans le discours» commun(p.50) en arguant – à partir de ce qu’il appelle des «albums d’expérience», c’est-à-dire des récits d’explorateurs, de scientifiques, d’autochtones – que la glace, sous toutes ses formes (banquise, glaciers, icebergs…) constitue moins un paysage sublime environnant les humains qu’un partenaire partageant la condition de l’humanité. La glace est animée de milles vies et mouvements. Elle naît (ou veule dans le cas précis de l’iceberg), se déplace et change d’état en à peine quelques heures, se retourne, s’épaissit puis se fissure ou se brise au rythme des marées, des courants et du blizzard, de la présence et de l’activité des hommes. Continuellement prise dans des relations d’interdépendances, de normes et de significations, elle sous-tend et organise des formes de vie humaines plurielles: formes d’habitat et manières d’habiter variables en fonction des saisons; rythmes et manières de se déplacer selon l’état des surfaces gelées; possibilités et modalités de la vie sociale; récits imaginaires et fables sociales…Imprévisible et fragile – elle partage avec le monde animal la capacité à apparaître puis à disparaître soudainement – la glace exige pour vivre en sa présence «de ne jamais cesser de la regarder» (p.123) et de l’écouter, de négocier, bref de cohabiter discrètement avec elle en respectant une certaine distance. La proposition d’Olivier Remaud consiste précisément à ouvrir la science à ces savoirs et savoirs-sentir et percevoir animistes pour trouver les catégories interprétatives et descriptives susceptibles de rendre intelligible ce partenariat.