Esquisses géographiques des récits cinématographiques Canadiens contemporains

Les films sont porteurs d’un discours géographique original. Au‐delà de la vision d’un auteur, ils reflètent souvent le regard qu’une société pose sur les territoires. L’objectif de ce projet de recherche est d’étudier le discours géographique développé par le cinéma canadien à travers une analyse d...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Canadian Geographies / Géographies canadiennes
Main Authors: Caquard, Sébastien, Naud, Daniel, Gonzalès, Rodolphe
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:English
Published: Wiley 2012
Subjects:
Online Access:http://dx.doi.org/10.1111/j.1541-0064.2012.00443.x
https://api.wiley.com/onlinelibrary/tdm/v1/articles/10.1111%2Fj.1541-0064.2012.00443.x
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1111/j.1541-0064.2012.00443.x
Description
Summary:Les films sont porteurs d’un discours géographique original. Au‐delà de la vision d’un auteur, ils reflètent souvent le regard qu’une société pose sur les territoires. L’objectif de ce projet de recherche est d’étudier le discours géographique développé par le cinéma canadien à travers une analyse des lieux qui structurent ses récits. Cette analyse est basée sur l’étude systématisée d’une sélection de 46 films canadiens contemporains. Ces films ont été transformés en une base de données géographique de plus de 2200 lieux à l’aide d’une grille de lecture originale. L’analyse de ces lieux a permis de définir des espaces sous représentés et sur représentés par les films canadiens, ainsi que de circonscrire des espaces de consensus et de divergence pouvant exister entre différentes catégories de cinémas canadiens que sont le cinéma anglophone, québécois et hybride. Parmi les résultats intéressants, on peut noter un manque d’intérêt généralisé pour l’hémisphère sud—et notamment pour l’Amérique Latine—ainsi que pour les espaces nordiques (en dehors du cinéma des premières nations). On remarque aussi une absence quasi‐totale de Vancouver à l’écran, alors que Toronto et les États‐Unis apparaissent régulièrement. Mais le résultat le plus marquant concerne probablement la différence fondamentale de traitement dont fait l’objet le Québec et plus particulièrement Montréal. Montréal est en effet un espace de divergence par excellence : d’hyper‐utilisée dans les films québécois, la ville apparait totalement ignorée par le reste de la production cinématographique canadienne. Cette opposition extrêmement tranchée illustre l’importance que revêt le centre ville de Montréal comme espace symbolique de l’identité nationale québécoise.