Parcs nationaux et populations locales dans l’ouest canadien : de l’exclusion à la participation

Les parcs nationaux du Canada sont réputés pour avoir été développés afin de protéger des espaces de nature destinés ‘au bénéfice et à la jouissance du peuple canadien’. L’histoire des parcs nationaux témoigne de l’évolution du rapport à la nature, d’une approche fonctionnelle à une approche environ...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Canadian Geographies / Géographies canadiennes
Main Author: HÉRITIER, STÉPHANE
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:English
Published: Wiley 2011
Subjects:
Online Access:http://dx.doi.org/10.1111/j.1541-0064.2010.00314.x
https://api.wiley.com/onlinelibrary/tdm/v1/articles/10.1111%2Fj.1541-0064.2010.00314.x
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1111/j.1541-0064.2010.00314.x
Description
Summary:Les parcs nationaux du Canada sont réputés pour avoir été développés afin de protéger des espaces de nature destinés ‘au bénéfice et à la jouissance du peuple canadien’. L’histoire des parcs nationaux témoigne de l’évolution du rapport à la nature, d’une approche fonctionnelle à une approche environnementale fondée sur la protection des écosystèmes et de la biodiversité. Les quatre parcs nationaux des lacs Waterton, de Banff et de Wood Buffalo en Alberta, ainsi que celui de Kootenay en Colombie‐Britannique (quatre des quatorze parcs créés avant 1930, année de la Première loi sur les Parcs Nationaux) sont étudiés afin de cerner les évolutions de l’exclusion puis de l’implication progressive des populations locales dans la gestion des parcs. L’inclusion des populations locales et les processus de gestion collaborative ont été développés dans les parcs nationaux du Nord du Canada au milieu des années 1980. Ces pratiques ont été considérées comme des réussites dans ces régions du pays, mais la situation s’avère très différente dans le sud du pays, notamment dans les parcs créés avant 1930. Mais les choses ont changé depuis que la culture et les droits autochtones ont été reconnus dans des jugements rendus par la Cour Suprême du Canada et dans la Loi constitutionnelle. Dans les quatre parcs servant de support à cette étude, l’implication des communautés locales et le développement de la participation s’avèrent assez lents. Des actions telles que des tables rondes et la participation à l’élaboration de sites d’interprétation et d’expositions sur l’histoire des Autochtones apparaissent comme les prémices d’une coopération encore à construire.