Scientific Visions: Resource Extraction and the Colonial Impulse in Canadian Popular Science Films
La géologie nous permet d’étudier les processus physiques, la structure et l’évolution de la terre et de leur donner un sens dans le temps planétaire. Pour les états et l’industrie, la géologie est également un instrument essentiel au repérage des réserves pétrolières, gazières et minières du sous-s...
Published in: | Canadian Journal of Film Studies |
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Main Author: | |
Format: | Article in Journal/Newspaper |
Language: | English |
Published: |
University of Toronto Press Inc. (UTPress)
2019
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Subjects: | |
Online Access: | http://dx.doi.org/10.3138/cjfs.28.1.2018-0006 https://utpjournals.press/doi/pdf/10.3138/cjfs.28.1.2018-0006 |
Summary: | La géologie nous permet d’étudier les processus physiques, la structure et l’évolution de la terre et de leur donner un sens dans le temps planétaire. Pour les états et l’industrie, la géologie est également un instrument essentiel au repérage des réserves pétrolières, gazières et minières du sous-sol. L’auteure examine en quoi les films de vulgarisation scientifique et les films éducatifs portant sur les sciences de la terre et l’extraction des ressources produits par l’Office national du film du Canada entre 1950 et 1970 sont animés par le colonialisme – reflétant ainsi la logique fondatrice de déplacement des peuples autochtones et d’hégémonie blanche. Au cours de cette période d’intérêt accru des entreprises et des gouvernements pour les Territoires du Nord-Ouest (y compris l’actuel Nunavut) et le Yukon, les films de vulgarisation scientifique ont dépeint les terres arctiques et subarctiques comme de nouvelles frontières pour la recherche scientifique, l’exploration méridionale et les projets miniers. En faisant connaître les terres et les subsurfaces nordiques comme sites de développement, Know Your Resources (David A. Smith, 1950), The Face of the High Arctic (Dalton Muir, 1958), Riches of the Earth (Revised) (Colin Low, 1966), The North Has Changed (réalisation non créditée, produit par David Bairstow, 1967) et Search into White Space (James Carney, 1970) réinscrivent ces espaces dans les imaginaires colonialistes, estompant la présence des Premières Nations et des Inuits sur le territoire ou prônant leur assimilation à la société canadienne méridionale. Dans la foulée de la théorisation de la géologie comme « formation raciale » et d’études critiques de la discipline, l’auteure allègue que ces films témoignent des logiques imbriquées de la pratique scientifique, de l’extraction et de l’impérialisme à l’œuvre dans les modèles occidentaux de développement économique et de progrès – et de la propagation de ces structures comme pratique éducative populaire au cinéma. |
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