“Plus blans que flours de lis”

Un ours blanc nommé Blanchart apparaît à plusieurs reprises dans Renart le Nouvel , la continuation satirique du Roman de Renart que Jacquemart Gielée écrivit aux alentours de 1288. Les caractéristiques comportementales que Gielée attribue à son personnage animal, et dont il tire habilement profit t...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Reinardus. Yearbook of the International Reynard Society
Main Author: Vassilieva-Codognet, Olga
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:English
Published: John Benjamins Publishing Company 2015
Subjects:
Online Access:http://dx.doi.org/10.1075/rein.27.12vas
http://www.jbe-platform.com/deliver/fulltext/rein.27.12vas.pdf
Description
Summary:Un ours blanc nommé Blanchart apparaît à plusieurs reprises dans Renart le Nouvel , la continuation satirique du Roman de Renart que Jacquemart Gielée écrivit aux alentours de 1288. Les caractéristiques comportementales que Gielée attribue à son personnage animal, et dont il tire habilement profit tout au long de son récit, frappent par leur vérité zoologique: comme un véritable ours polaire, Blanchart se nourrit principalement de “poisson de mer” et il sait plonger aussi bien que nager sous l’eau. Nous passons en revue les sources qui ont pu être celles de l’auteur de Renart le Nouvel . Si l’ours polaire est absent des textes antiques comme des bestiaires médiévaux et qu’il est confiné à la seule Scandinavie jusqu’au XIIe siècle, il fait ensuite une apparition remarquable dans l’Europe du XIIIe siècle: on le retrouve tant dans les encyclopédies d’Alexandre Nequam, de Thomas de Cantimpré, de Barthélémy l’Anglais et d’Albert le Grand que dans les ménageries de l’empereur Frédéric II, d’Henri III d’Angleterre et de Philippe le Bel dont les animaux, probablement d’origine groenlandaise, constituent des cadeaux diplomatiques des souverains norvégiens.