The Fishermen's Vote in Newfoundland

Le vote des pêcheurs à Terre-Neuve Nous tenterons de voir ici comment le pouvoir politique du premier ministre de Terre-Neuve, J. R. Smallwood, se trouva raffermi, de façon capitale, par le vote collectif et massif des pêcheurs en sa faveur. Monsieur Smallwood semble avoir réussid à mobiliser ainsi...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Canadian Journal of Political Science
Main Author: Copes, Parzival
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:English
Published: Cambridge University Press (CUP) 1970
Subjects:
Online Access:http://dx.doi.org/10.1017/s0008423900025981
https://www.cambridge.org/core/services/aop-cambridge-core/content/view/S0008423900025981
Description
Summary:Le vote des pêcheurs à Terre-Neuve Nous tenterons de voir ici comment le pouvoir politique du premier ministre de Terre-Neuve, J. R. Smallwood, se trouva raffermi, de façon capitale, par le vote collectif et massif des pêcheurs en sa faveur. Monsieur Smallwood semble avoir réussid à mobiliser ainsi ce groupe d'électeurs pour lui, grâce aux facteurs suivants qu'il a su utiliser habilement: l'importance numérique des pêcheurs; leur mode de distribution géographique; leur état de dépendance économique; et leur manque d'autonomie et de cohésion politiques. L'analyse montre l'affaiblissement des modes traditionnels de vote à Terre-Neuve. Ceux-ci dépendaient largement de divisions religieuses et régionales, lesquelles semblent devoir s'estomper devant un nouvel ordre industriel et occupationnel. Cette nouvelle structure est liée à l'ambivalence de l'économie, où la pêche côtière traditionnelle se trouve coupée des secteurs industriels modernes. M. Smallwood a d'apparence dirigé sa stratégic vers une consolidation du pouvoir: en s'assurant, d'une part, le soutien politique du secteur traditionnel de la pêche; tout en poursuivant, d'autre part, des objectifs de croissance économique en s'appuyant sur les secteurs industriels modernes. Le vote des pêcheurs fut acquis à grands frais: on dissipa les ressources économiques en dépenses visant à apaiser cette population à court terme, mais sans qu'elles rendent leur industrie viable, de façon sensible, à long terme. Les améliorations prévues s'étant soldées par un échec, la confiance des pécheurs risque maintenant de se briser. En même temps, le gouvernement fédéral exige des réformes économiques profondes, avant d'accorder toute aide financière supplémentaire à cette industrie. Ces réformes vont entraîner l'abandon de certaines techniques traditionnelles, une baisse de l'emploi et une concentration géographique plus poussée des populations de pêcheurs. Toutes ces mesures tendent à détruire le pouvoir électoral de ce groupe social, en tant que tel.