Aesthetica antartica. The Thinq de John Carpenter

International audience Aux confins du monde humain, en Antarctique, un organisme mystérieux est découvert dans la glace par une équipe de scientifiques. Exhumée et réanimée, la Créature de The Thing de John Carpenter constitue une énigme pour le regard. Chacune de ses manifestations à l’écran la pré...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Lécole Solnychkine, Sophie
Other Authors: Laboratoire de Recherche en Audiovisuel - Savoirs, Praxis et Poïétiques en Art (LARA-SEPPIA ), Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J), Guy Astic
Format: Book
Language:French
Published: HAL CCSD 2019
Subjects:
Online Access:https://hal.science/hal-02303123
Description
Summary:International audience Aux confins du monde humain, en Antarctique, un organisme mystérieux est découvert dans la glace par une équipe de scientifiques. Exhumée et réanimée, la Créature de The Thing de John Carpenter constitue une énigme pour le regard. Chacune de ses manifestations à l’écran la présente sous un jour différent, portant sa figuration à un excès qui met la description en défaut : un malamute de l’Alaska, des restes humains bicéphales calcinés, un chien dont le faciès explose en déhiscences florales, une tête humaine mobile dotée de cornes d’escargot et de pattes d’araignée. L’impossibilité de saisir une forme stable de cette Chose porte le doute sur la nature de tout corps représenté à l’image, humain comme animal. La variabilité de la Créature, sa façon d’étendre son organisme en amalgamant des corps étrangers, invitent à traiter de cette (in)figure filmique sous le régime de la viscosité. Un décentrement du regard, laissant la question de la forme pour celle du matériau, permet d’imaginer une approche matériaulogique du cinéma. Les puissances esthétiques du matériau étendent les effets de la Créature à des images dont elle est parfois absente. Il faut, en de telles circonstances, délaisser la question du monstre au cinéma pour envisager celle du monstre de cinéma. Que signifie, au-delà du simple ressort diégétique, la nature métamorphique de la Créature ? Que peut-elle nous donner à penser, au niveau élargi d’une réflexion sur la nature des figures filmiques ? En endossant une perspective attentive à la question du matériau, cet ouvrage propose, à partir du film de John Carpenter, une réflexion traversant l’histoire de l’art, la littérature fantastique, l’esthétique et la philosophie de l’art, se renouvelant au contact d’opérateurs empruntés à la biologie et à la physique.