La reproduction de l'éperlan arc-en-ciel dulcicole : étude de cas de l'éperlan du lac Saint-Jean

Les connaissances sur l'écologie reproductive de l'éperlan arc-en-ciel dulcicole du lac Saint-Jean ont été rassemblées et consolidées à la demande du comité scientifique pour la gestion des ressources halieutiques et de la pêcherie dans l'Aire faunique communautaire du lac Saint-Jean....

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Lévesque, Sonya
Format: Report
Language:French
Published: 2012
Subjects:
Online Access:https://constellation.uqac.ca/2350/1/Rapport%C3%89perlanDulcicoleLSJ_FINAL.pdf
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institution Open Polar
collection Université du Québec à Chicoutimi (UQAC): Constellation
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topic Biologie et autres sciences connexes
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Lévesque, Sonya
La reproduction de l'éperlan arc-en-ciel dulcicole : étude de cas de l'éperlan du lac Saint-Jean
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description Les connaissances sur l'écologie reproductive de l'éperlan arc-en-ciel dulcicole du lac Saint-Jean ont été rassemblées et consolidées à la demande du comité scientifique pour la gestion des ressources halieutiques et de la pêcherie dans l'Aire faunique communautaire du lac Saint-Jean. L'objectif de ce projet était de fournir une base solide à la réalisation d'aménagements visant à augmenter la production naturelle d'éperlans, tel que suggéré par le Plan de gestion 2011-2020 de la ouananiche, du doré jaune, de la lotte et de l'éperlan arc-en-ciel au lac Saint-Jean. Ce plan a été développé conjointement par la Corporation de LACtivité Pêche Lac-Saint-Jean et par la Direction de l’expertise Énergie-Faune-Forêts-Mines-Territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean du Ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Le projet a été divisé en quatre axes : (1) la reproduction de l'éperlan selon la littérature scientifique, (2) la reproduction de l'éperlan au lac Saint-Jean, (3) les différentes approches de gestion de l'éperlan dans le monde ainsi que les aménagements en milieux aquatique et (4) les perspectives de gestion de l'éperlan au lac Saint-Jean. De manière générale, les éperlans boréaux (le genre Osmerus) sont répartis le long des côtes de l'hémisphère nord, du 45e parallèle nord en montant vers le pôle Nord. Les populations dulcicoles se retrouvent à proximité des secteurs côtiers et, quelquefois, plus en retrait dans le cas de populations ensemencées. La plupart du temps, l'éperlan fraie la nuit au printemps. La reproduction de l'éperlan a été le plus souvent rapportée dans les petits ruisseaux rocheux. Or, de nombreuses études montrent qu'il peut s’accommoder d'une très grande variété de sites de fraie. L'utilisation de sites alternatifs pourrait être plus courante qu'initialement considérée, tant chez les éperlans anadromes que chez les éperlans dulcicoles. Pendant la fraie, les éperlans semblent éviter les sites de forts courants, les substrats avec des particules fines, et les secteurs faiblement oxygénés. La revue des connaissances et des données disponibles sur les éperlans arc-en-ciel dulcicoles du lac Saint-Jean a permis de situer leur comportement de fraie dans le contexte des observations faites ailleurs dans le monde. La fraie de l'éperlan dulcicole du lac Saint-Jean a lieu au printemps, lorsque l'eau atteint 6 ºC et elle cesse vers 10 ºC. Les frayères à éperlans n'ont jamais été directement identifiées au lac Saint-Jean. Les informations portant sur la distribution des reproducteurs et des larves, sur la génétique des populations, sur le recrutement ainsi que sur la quantification des larves produites dans la rivière Péribonka ont été regroupées et mises en relation. Ces données indiquent que les foyers de production des éperlans du lac Saint-Jean devraient être situés dans le secteur nord-ouest, hors rivière, mais probablement à proximité de leur embouchure. Possiblement sur les hauts-fonds sablonneux qu'on y retrouve. Contrairement à la vision classique du comportement de fraie de l'éperlan arc-en-ciel, il s’avère que l'éperlan du lac Saint-Jean n'utilise pas les petits ruisseaux comme sites de fraie, mais probablement plusieurs autres sites distribués à proximité de l’embouchure des grandes rivières. À l'exception de l'État du Maine (É.-U.), étonnamment peu d'efforts sont consacrés à la gestion de l'éperlan dulcicole, malgré son rôle reconnu de poisson fourrage. Face à une population en déclin, les actions posées pour le rétablissement varient en fonction des caractéristiques des populations concernées. Aucune action ne semble jamais avoir été menée afin de rétablir des populations indigènes d'éperlans dulcicoles comparables à celles du lac Saint-Jean. De plus, très peu d'aménagements ont étés mis en oeuvre en vue de rétablir ou de maintenir une population d'éperlans anadromes, et aucun aménagement pour l'éperlan dulcicole n'a été recensé. Par conséquent, les aménagements prévus pour améliorer la fraie naturelle de l'éperlan au lac Saint-Jean devront être novateurs et adaptés à ses besoins, en prenant en considération les particularités environnementales propres au milieu. Il est possible d'identifier les facteurs déterminants sur l'implantation d'un aménagement et de son succès par une connaissance préalable du milieu et de l'espèce visée par un aménagement. Trois leviers de gestion permettent d’influencer le recrutement de l'éperlan arc-en-ciel dulcicole du lac Saint-Jean. Ces leviers sont les stocks d'éperlans reproducteurs, la prédation par les jeunes ouananiches et le débit de la rivière Péribonka. L'implantation d'aménagements pour favoriser la fraie naturelle des éperlans permet d'atteindre indirectement un de ces leviers, c'est-à-dire d'augmenter les stocks de reproducteurs. Pour maximiser les chances de réussite d'un aménagement, ce dernier doit être situé à proximité des frayères existantes et permettre aux larves d'atteindre facilement les zones d'alevinage. À partir des données disponibles, le secteur des hauts-fonds sablonneux à proximité de l'embouchure de la rivière Péribonka serait le secteur le plus prometteur pour l'éperlan du lac Saint-Jean. Ce constat est formulé par déduction à partir de plusieurs séries de données indirectes. Il ne peut à lui seul supporter un scénario d'aménagement valide. À court terme, un échantillonnage printanier intensif des larves d'éperlans du secteur nord du lac devra valider l'utilisation de ce secteur comme site de fraie et indiquer les foyers de production d’éperlans.
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spelling ftunivquebecchic:oai:constellation.uqac.ca:2350 2023-05-15T18:02:58+02:00 La reproduction de l'éperlan arc-en-ciel dulcicole : étude de cas de l'éperlan du lac Saint-Jean Lévesque, Sonya 2012-12 application/pdf https://constellation.uqac.ca/2350/1/Rapport%C3%89perlanDulcicoleLSJ_FINAL.pdf fr fre https://constellation.uqac.ca/2350/ https://constellation.uqac.ca/2350/1/Rapport%C3%89perlanDulcicoleLSJ_FINAL.pdf Lévesque Sonya. (2012). La reproduction de l'éperlan arc-en-ciel dulcicole : étude de cas de l'éperlan du lac Saint-Jean. Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées. Biologie et autres sciences connexes Rapport NonPeerReviewed 2012 ftunivquebecchic 2021-08-21T22:13:09Z Les connaissances sur l'écologie reproductive de l'éperlan arc-en-ciel dulcicole du lac Saint-Jean ont été rassemblées et consolidées à la demande du comité scientifique pour la gestion des ressources halieutiques et de la pêcherie dans l'Aire faunique communautaire du lac Saint-Jean. L'objectif de ce projet était de fournir une base solide à la réalisation d'aménagements visant à augmenter la production naturelle d'éperlans, tel que suggéré par le Plan de gestion 2011-2020 de la ouananiche, du doré jaune, de la lotte et de l'éperlan arc-en-ciel au lac Saint-Jean. Ce plan a été développé conjointement par la Corporation de LACtivité Pêche Lac-Saint-Jean et par la Direction de l’expertise Énergie-Faune-Forêts-Mines-Territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean du Ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Le projet a été divisé en quatre axes : (1) la reproduction de l'éperlan selon la littérature scientifique, (2) la reproduction de l'éperlan au lac Saint-Jean, (3) les différentes approches de gestion de l'éperlan dans le monde ainsi que les aménagements en milieux aquatique et (4) les perspectives de gestion de l'éperlan au lac Saint-Jean. De manière générale, les éperlans boréaux (le genre Osmerus) sont répartis le long des côtes de l'hémisphère nord, du 45e parallèle nord en montant vers le pôle Nord. Les populations dulcicoles se retrouvent à proximité des secteurs côtiers et, quelquefois, plus en retrait dans le cas de populations ensemencées. La plupart du temps, l'éperlan fraie la nuit au printemps. La reproduction de l'éperlan a été le plus souvent rapportée dans les petits ruisseaux rocheux. Or, de nombreuses études montrent qu'il peut s’accommoder d'une très grande variété de sites de fraie. L'utilisation de sites alternatifs pourrait être plus courante qu'initialement considérée, tant chez les éperlans anadromes que chez les éperlans dulcicoles. Pendant la fraie, les éperlans semblent éviter les sites de forts courants, les substrats avec des particules fines, et les secteurs faiblement oxygénés. La revue des connaissances et des données disponibles sur les éperlans arc-en-ciel dulcicoles du lac Saint-Jean a permis de situer leur comportement de fraie dans le contexte des observations faites ailleurs dans le monde. La fraie de l'éperlan dulcicole du lac Saint-Jean a lieu au printemps, lorsque l'eau atteint 6 ºC et elle cesse vers 10 ºC. Les frayères à éperlans n'ont jamais été directement identifiées au lac Saint-Jean. Les informations portant sur la distribution des reproducteurs et des larves, sur la génétique des populations, sur le recrutement ainsi que sur la quantification des larves produites dans la rivière Péribonka ont été regroupées et mises en relation. Ces données indiquent que les foyers de production des éperlans du lac Saint-Jean devraient être situés dans le secteur nord-ouest, hors rivière, mais probablement à proximité de leur embouchure. Possiblement sur les hauts-fonds sablonneux qu'on y retrouve. Contrairement à la vision classique du comportement de fraie de l'éperlan arc-en-ciel, il s’avère que l'éperlan du lac Saint-Jean n'utilise pas les petits ruisseaux comme sites de fraie, mais probablement plusieurs autres sites distribués à proximité de l’embouchure des grandes rivières. À l'exception de l'État du Maine (É.-U.), étonnamment peu d'efforts sont consacrés à la gestion de l'éperlan dulcicole, malgré son rôle reconnu de poisson fourrage. Face à une population en déclin, les actions posées pour le rétablissement varient en fonction des caractéristiques des populations concernées. Aucune action ne semble jamais avoir été menée afin de rétablir des populations indigènes d'éperlans dulcicoles comparables à celles du lac Saint-Jean. De plus, très peu d'aménagements ont étés mis en oeuvre en vue de rétablir ou de maintenir une population d'éperlans anadromes, et aucun aménagement pour l'éperlan dulcicole n'a été recensé. Par conséquent, les aménagements prévus pour améliorer la fraie naturelle de l'éperlan au lac Saint-Jean devront être novateurs et adaptés à ses besoins, en prenant en considération les particularités environnementales propres au milieu. Il est possible d'identifier les facteurs déterminants sur l'implantation d'un aménagement et de son succès par une connaissance préalable du milieu et de l'espèce visée par un aménagement. Trois leviers de gestion permettent d’influencer le recrutement de l'éperlan arc-en-ciel dulcicole du lac Saint-Jean. Ces leviers sont les stocks d'éperlans reproducteurs, la prédation par les jeunes ouananiches et le débit de la rivière Péribonka. L'implantation d'aménagements pour favoriser la fraie naturelle des éperlans permet d'atteindre indirectement un de ces leviers, c'est-à-dire d'augmenter les stocks de reproducteurs. Pour maximiser les chances de réussite d'un aménagement, ce dernier doit être situé à proximité des frayères existantes et permettre aux larves d'atteindre facilement les zones d'alevinage. À partir des données disponibles, le secteur des hauts-fonds sablonneux à proximité de l'embouchure de la rivière Péribonka serait le secteur le plus prometteur pour l'éperlan du lac Saint-Jean. Ce constat est formulé par déduction à partir de plusieurs séries de données indirectes. Il ne peut à lui seul supporter un scénario d'aménagement valide. À court terme, un échantillonnage printanier intensif des larves d'éperlans du secteur nord du lac devra valider l'utilisation de ce secteur comme site de fraie et indiquer les foyers de production d’éperlans. Report Pôle Nord lotte Université du Québec à Chicoutimi (UQAC): Constellation