Effet de la température sur les taux physiologiques de la mye tronquée, Mya truncata

RÉSUMÉ : L'Arctique canadien subit des grandes transformations dues aux changements climatiques, notamment un réchauffement jusqu'à deux fois plus rapide et important qu'observé ailleurs sur la planète. Cela entraine une réduction de la formation de glace qui risque d'avoir un im...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Kroeker, Jordan
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: 2024
Subjects:
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/2936/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/2936/1/Jordan_Kroeker_fevrier2024.pdf
Description
Summary:RÉSUMÉ : L'Arctique canadien subit des grandes transformations dues aux changements climatiques, notamment un réchauffement jusqu'à deux fois plus rapide et important qu'observé ailleurs sur la planète. Cela entraine une réduction de la formation de glace qui risque d'avoir un impact sur le fonctionnement des écosystèmes dont les compartiments benthiques et pélagiques sont fortement liés. La mye tronquée, Mya truncata, apporte une très grande contribution à la structure de plusieurs écosystèmes arctiques où elle est trouvée en grande densité. Comme suspensivore, cette espèce de bivalve vivant dans les substrats meubles, crée un lien direct entre la production primaire de surface et les mammifères marins dont elle est la proie, renforçant le couplage bentho-pélagique dans ces environnements. Jusqu'à maintenant, le manque flagrant d'information sur l'impact de la température sur cette espèce rendait difficile les prédictions quant à son devenir dans un contexte de réchauffement rapide de l'Arctique. L'objectif de ce projet est d'évaluer l'impact de la température sur les taux physiologiques de la mye tronquée pour mieux comprendre les effets possibles du réchauffement sur cette espèce. Le taux de filtration, la consommation d'oxygène, l'excrétion d'ammonium et la calcification ont été mesurés à cinq températures retrouvées actuellement et dans le futur dans l'habitat de la mye (5, 7, 11, 14, 17 °C). Seule la consommation d'oxygène a montré une tendance d'augmentation avec une augmentation de température. Les autres taux n'ont pas été influencés par l'augmentation de la température. La population provenant de l'estuaire du Saint-Laurent, qui se situe vers le sud de l'aire de répartition de cette espèce, semble s'approcher de sa limite thermique à 17 °C. Ces informations nous permettent donc une meilleure compréhension de la physiologie de la mye tronquée afin de nous éclairer sur les conséquences potentielles du réchauffement global sur cette espèce ainsi que son rôle dans les écosystèmes arctiques. -- Mot(s) ...