Phénologie de la reproduction et allocation des ressources dans les oeufs chez un reproducteur sur épargne, l'eider à duvet (Somateria mollissima) nichant en arctique

Afin de maximiser leur valeur adaptative, les organismes vivants doivent balancer l'énergie qu'ils investissent dans les processus vitaux tels la survie, la croissance et la reproduction. Chez les oiseaux, les besoins énergétiques de la reproduction peuvent être assumés par les réserves en...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Sénéchal, Édith
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2009
Subjects:
Online Access:https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/277/
https://semaphore.uqar.ca/id/eprint/277/1/Edith_Senechal_septembre2009.pdf
Description
Summary:Afin de maximiser leur valeur adaptative, les organismes vivants doivent balancer l'énergie qu'ils investissent dans les processus vitaux tels la survie, la croissance et la reproduction. Chez les oiseaux, les besoins énergétiques de la reproduction peuvent être assumés par les réserves endogènes des femelles ou par la nourriture ingérée au moment de la reproduction. Les contraintes énergétiques rencontrées par les femelles durant la période de ponte ainsi que la date et la taille de ponte peuvent potentiellement faire varier les stratégies d'allocation des nutriments dans la reproduction. Les eiders à duvet (Somateria mollissima) nichant en arctique sont considérés comme des reproducteurs sur épargne stricts, donc qui dépendent essentiellement de leurs réserves pour former et incuber leurs oeufs. Les femelles jeûnent durant l'incubation et leur condition corporelle lors de l'éclosion des oeufs est directement proportionnelle à leur capacité d'élever leurs jeunes. L'objectif principal de cette étude était de déterminer, chez les eiders à duvet se reproduisant sur l'île Southampton (Nunavut), l'importance relative des réserves endogènes des femelles pour la formation des oeufs, et vérifier si les stratégies adoptées quant à l'allocation des nutriments dans les oeufs variaient selon la date de ponte et la taille de la couvée. Dans un premier temps, nous avons déterminé l'importance des réserves endogènes pour la formation des oeufs en 1) caractérisant la dynamique des réserves endogènes des femelles de la pré-ponte jusqu'au début de l'incubation et 2) en quantifiant, à l'aide d ' isotopes stables, la contribution des nutriments endogènes et exogènes retrouvés dans les oeufs des eiders. Les signatures isotopiques (Ô 13C et Ô15N) des composantes des oeufs (albumens et jaunes), des réserves endogènes des femelles (muscles pectoraux et graisses abdominales) et des proies des eiders (mollusques et crustacés) ont été analysées. La dynamique des réserves endogènes (masse totale, graisses abdominales, muscles pectoraux et ...