Summary: | Dans cet article, l’auteure analyse la représentation du froid du Spitzberg et de la Nouvelle-Zemble à travers l’étude comparative de deux textes: le récit de voyage du néerlandais de Veer, publié en 1598, et sa réécriture par le pédagogue allemand des Lumières Campe, publiée en 1785. La comparaison révèle que la représentation du froid arctique a relativement peu évolué au cours des siècles et s’inscrit dans l’imaginaire européen selon trois biais perceptifs: le discours de l’exploration, le discours scientifique et le discours religieux ou moral. Le froid est toujours connoté négativement et associé à une nature hostile, contribuant ainsi à forger un imaginaire européen des territoires arctiques.
|