L'implantation de l'institution scolaire dans les communautés d'Ivujivik et de Puvirnituq au Nunavik : pour une prise en charge locale

Cette thèse s'inscrit dans la perspective de mettre au jour le travail effectué par les Inuit d’Ivujivik et de Puvirnituq entre 1950 et 1990, afin de mener un projet de prise en charge local de la scolarisation dans leurs communautés. Au Nunavik, en quelques décennies, les Inuit sont passés d’u...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Paul, Véronique
Format: Text
Language:English
Published: 2020
Subjects:
Online Access:http://archipel.uqam.ca/14430/1/D3905.pdf
Description
Summary:Cette thèse s'inscrit dans la perspective de mettre au jour le travail effectué par les Inuit d’Ivujivik et de Puvirnituq entre 1950 et 1990, afin de mener un projet de prise en charge local de la scolarisation dans leurs communautés. Au Nunavik, en quelques décennies, les Inuit sont passés d’un mode de vie où l’école était absente à une fréquentation scolaire obligatoire, de la maternelle au secondaire. L’école dans les communautés nordiques est, encore aujourd’hui, une institution en développement, dont l’ancrage dans la communauté est un défi de tous les jours. Cette recherche permet de mieux comprendre d’où elle vient et quel a été le chemin parcouru par ceux qui l’ont fréquentée, subie et construite. À la suite de la sédentarisation des Inuit au milieu du XXe siècle, deux systèmes formels d’éducation se sont imposés, l’un fédéral et anglophone, à partir des années 1950, et l’autre, provincial et francophone, au milieu des années 1960. En 1975, les Inuit et les Cris signèrent la Convention de la baie James et du Nord québécois (CBJNQ) avec les deux paliers de gouvernement malgré l’opposition de 30 % de la population. Regroupés au sein d’un mouvement corporatif dissident connu sous le nom d’Inuit Tungavingat Nunamini (ITN), ils furent principalement actifs dans les villages d’Ivujivik, de Puvirnituq et de Salluit. La convention fixait ainsi le cadre légal de l’administration publique incluant l’éducation. Dès lors, la Commission scolaire Kativik (CSK) devint responsable de la scolarisation de l’ensemble des communautés au nord du 55e parallèle. Deux communautés refusèrent d’intégrer ce système. À partir de leur projet-école déjà entrepris par les comités de parents, elles mirent sur pied des comités d’école afin de construire et d’administrer leur propre projet en marge de la CSK, pour et par les populations locales. Cette recherche vise à apporter une contribution à l'étude de l’histoire de l’éducation en milieu autochtone par l’analyse des stratégies de résistances mises en œuvre face à l’implantation d’une ...