Summary: | Mon premier roman, Le bruit des choses vivantes (1991), est marqué par le rêve et la préparation du voyage des deux protagonistes en Alaska. Étrangement, ce récit du voyage a été écrit puis est disparu. Ce fait métaphorise pour moi une sorte d’esthétique de la disparition : un courant souterrain qui nourrit mon écriture. Je pense aussi à un profond sentiment de perte qui, à mon avis, se remarque dans le travail de plusieurs écrivains. C’est le sentiment de la disparition progressive de notre monde. Les paysages du pôle Nord représentent en ce sens la dernière enclave de beauté aujourd’hui menacée.
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