Le Baïkal, lac de l’Est : les limnologues des années 1860 à la Seconde Guerre Mondiale

International audience De ponctuelles et irrégulières qu’elles étaient auparavant, les expéditions de recherche baïkaliennes menées sous l’égide de la Société russe de géographie deviennent annuelles à partir des années 1860, provoquant un essor considérable des connaissances accumulées sur le grand...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Touchart, Laurent
Other Authors: Centre d'Etudes pour le Développement des Territoires et l'Environnement (CEDETE), Université d'Orléans (UO)
Format: Book Part
Language:French
Published: HAL CCSD 1998
Subjects:
Online Access:https://hal.science/hal-04072324
Description
Summary:International audience De ponctuelles et irrégulières qu’elles étaient auparavant, les expéditions de recherche baïkaliennes menées sous l’égide de la Société russe de géographie deviennent annuelles à partir des années 1860, provoquant un essor considérable des connaissances accumulées sur le grand lac sibérien. Un pas est encore franchi en 1916, grâce à la création, par l’Académie des sciences, de la Commission pour l’étude du lac Baïkal, premier organe scientifique permanent conduisant des recherches sur le lac. Ce chapitre d’ouvrage (chapitre 2), tout en gardant le fil directeur de montrer le Baïkal comme étant un lac de l’Est, un lac sibérien (savants déportés, rôle du Transsibérien, changements de statut des instituts en fonction du pouvoir « blanc » ou « rouge »), s’articule en deux parties, la première présentant l’histoire des recherches limnologiques des années 1860 jusqu’à 1916, la seconde de 1916 à la Seconde Guerre Mondiale.La première partie expose les résultats des expéditions annuelles financées sur le Baïkal par la Société impériale russe de géographie, ainsi que quelques autres travaux. Pendant les années 1870 et 1880, la recherche scientifique est dominée par les Polonais de l’Empire russe exilés à Irkoutsk, d’une part les biologistes B. Dybovski V. Godlevski, d’autre part le géologue I. Tcherski. Au départ spécialiste des tout petits crustacés d’eau douce, en particulier des gammares, Benedikt Dybovski élargit ensuite ses recherches jusqu’à atteindre à une synthèse géographique publiée en 1877. Ivan Tcherski s’attacha à l’étude des paléo-niveaux du Baïkal et des terrasses lacustres. Pour suivre les niveaux récents, il creusa des entailles sur les falaises tout autour du Baïkal, devenues aujourd’hui un patrimoine d’histoire des sciences sous l’appellation de « repères de Tcherski ». Il fut en outre le premier à émettre l’hypothèse de la remontée depuis l’Arctique par l’Iénisseï et l’Angara, pour expliquer l’origine du phoque du Baïkal. A partir des années 1890 et des besoins dus à la ...