Summary: | L'invasion des écosystèmes par des espèces exotiques constitue, en conjonction avec les changements climatiques, une des plus grandes menaces pour la biodiversité mondiale, après la destruction des habitats. Même dans les régions antarctiques et subantarctiques, des espèces étrangères à la faune et à la flore locales ont été introduites dès la fin du 18e siècle. La majorité de ces introductions sont associées à la fréquentation humaine et aux visites des navires. Par ailleurs, comme le prédisent la plupart des modèles, les régions de hautes latitudes sont les plus sensibles aux changements climatiques. Les observations faites à Kerguelen confirment cette tendance et attestent de l'impact déjà bien visible des augmentations de température (1,3°C depuis le milieu des années 1960) et des déficits hydriques estivaux récurrents ces dernières années. Avec ces changements climatiques rapides, une augmentation du nombre d'introductions d'espèces et de leur succès d'établissement est attendue, de même que la fragilisation de la faune et la flore locales, d'où de notables conséquences prévisibles quant à la biodiversité de ces régions très particulières.
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