Géopolitique des ressources naturelles : les clivages de la société canadienne face aux projets d’oléoducs

Voici une belle leçon de méthode géopolitique, notamment pour les concepts de représentations et d’acteurs. Richement illustrée de trois cartes et d’un schéma d’acteurs, l’étude porte sur l’émergence de la notion de consentement dans les projets d’aménagement du territoire. Au Canada, le projet de d...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Lasserre, Frédéric, Roudier, Lucie, Têtu, Pierre-Louis
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: Diploweb.com 2020
Subjects:
Online Access:https://hdl.handle.net/20.500.11794/38909
Description
Summary:Voici une belle leçon de méthode géopolitique, notamment pour les concepts de représentations et d’acteurs. Richement illustrée de trois cartes et d’un schéma d’acteurs, l’étude porte sur l’émergence de la notion de consentement dans les projets d’aménagement du territoire. Au Canada, le projet de doublement de l’oléoduc « TransMountain » n’est pas une construction d’une nouvelle ligne, mais il a pourtant suscité de très vifs débats entre la société Kinder Morgan et certains groupes d’Autochtones des Premières Nations, mais aussi entre les deux provinces de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Si l’opposition de certaines Premières Nations a été largement médiatisée, c’est en fait le conflit entre les deux provinces qui a conduit la compagnie à jeter l’éponge en 2018. Racheté par le gouvernement fédéral, le projet a été suspendu par la Cour d’appel fédérale au motif de consultations insuffisantes de certaines Premières Nations. Les opposants au projet ont développé l’argument qu’ils devaient non seulement être dûment consultés mais, plus encore, que leur consentement préalable était obligatoire, ce que le droit canadien ne reconnaît pas. Cette controverse masque aussi la vive division des Premières Nations, puisque nombre de groupes appuient le projet et souhaitent même le racheter, au motif qu’il peut constituer un utile levier de développement économique. L’image d’une opposition résolue et unanime des Autochtones est ainsi fort trompeuse.