Exposition prénatale au tabagisme : ses conséquences sur le comportement d'enfants de 11 ans en lien avec les polymorphismes génétiques

L’objectif de cette thèse doctorale est de contribuer à une meilleure compréhension des effets de l’exposition prénatale au tabac (EPT) et des effets de l’interaction GxE entre l’EPT et des gènes des monoamines, de l’acétylcholine et des gènes métaboliques sur les difficultés de comportement chez le...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Desrosiers, Caroline
Other Authors: Muckle, Gina
Format: Doctoral or Postdoctoral Thesis
Language:French
Published: 2018
Subjects:
Online Access:https://hdl.handle.net/20.500.11794/25424
Description
Summary:L’objectif de cette thèse doctorale est de contribuer à une meilleure compréhension des effets de l’exposition prénatale au tabac (EPT) et des effets de l’interaction GxE entre l’EPT et des gènes des monoamines, de l’acétylcholine et des gènes métaboliques sur les difficultés de comportement chez les enfants inuit du Nunavik à l’âge scolaire. L’association entre l’EPT et le comportement externalisé à l’âge scolaire est d’abord examinée dans un échantillon d’enfants âgés de 11 ans (N = 271) prenant part à une étude longitudinale prospective. Les interactions avec le plomb (Pb) et le mercure (Hg), deux contaminants associés aux difficultés de comportement, étaient également examinées. L’analyse des effets de l’EPT (Article 1) suggère que l’EPT est associée aux comportements externalisés et aux problèmes d’attention au Teacher Report Form (TRF) et à une prévalence plus élevée pour le Trouble de déficit de l’attention et de l’hyperactivité (TDAH) au Disruptive Behavior Disorders (DBD). Aucune interaction n’est retrouvée. Puis, l’analyse des effets de l’interaction entre l’EPT et les polymorphismes des gènes monoaminergiques, métaboliques et de l’acétylcholine (Article 2) indique une interaction entre l’EPT et les génotypes CC/TC du gène métabolique cytochrome P-450 1A1 (CYP1A1). Les enfants avec les génotypes CC ou TC du gène CYP1A1 en l’absence de l’EPT présentent les scores les plus faibles pour les difficultés de comportement externalisé. La combinaison d’un environnement sans l’EPT et des génotypes CC/TC offrirait une protection relativement au développement des difficultés de comportement externalisé. Ces résultats supportent partiellement l’hypothèse de la susceptibilité différentielle et excluent la présence du modèle diathèse-stress. Cette thèse suggère que l’EPT est un facteur de risque dans le développement des difficultés de comportement et que des variations génétiques peuvent modifier cette relation. Ces résultats indiquent l’importance d’inclure différents modèles théoriques dans l’investigation des ...