Écrire et lire la langue inuit : choix linguistiques contemporains à Iqaluit et Igloolik, Nunavut

Les pratiques de l’écriture à Iqaluit, la capitale du Nunavut, et à Igloolik, une plus petite communauté au nord de la région de Baffin, mettent en scène la gestion quotidienne du bilinguisme chez les locuteurs du nouveau territoire. Depuis l’apprentissage du syllabique jusqu’aux sites de socialisat...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Hot, Aurélie
Other Authors: Dorais, Louis-Jacques
Format: Doctoral or Postdoctoral Thesis
Language:French
Published: 2018
Subjects:
Online Access:https://hdl.handle.net/20.500.11794/21321
Description
Summary:Les pratiques de l’écriture à Iqaluit, la capitale du Nunavut, et à Igloolik, une plus petite communauté au nord de la région de Baffin, mettent en scène la gestion quotidienne du bilinguisme chez les locuteurs du nouveau territoire. Depuis l’apprentissage du syllabique jusqu’aux sites de socialisation sur Internet, des expériences individuelles sont présentées et explicitent le contexte et les attitudes linguistiques qui gouvernent les choix de langue en fonction du mode d’expression. Le caractère marginal de l’écriture en langue inuit ressort nettement dans ce portrait des pratiques, quelle que soit la vitalité de la langue à l’oral. Cette restriction sur l’épanouissement de l’inuktitut dans tous les domaines possibles d’utilisation fragilise l’équilibre d’une nécessaire relation de complémentarité avec l’anglais. Une étude de la situation linguistique au Groenland laisse entrevoir une autre réalité, ce qui suscite plusieurs questionnements. La diversité dialectale, l’expérience d’urbanisation, les dynamiques économiques et les mobilisations identitaires influencent les pratiques de l’écriture. Les conséquences quant à l’effort de promotion de la langue inuit en sont tirées. Mots clés : écriture syllabique, Nunavut, langue inuit. Literacy practices in Iqaluit, the capital of Nunavut, and Igloolik, a smaller community located in the northern Baffin region, illustrate the daily management of bilingualism by the speakers of the new territory. From the learning of syllabics to social networking sites, a large range of individual experiences is discussed. They contextualize linguistic attitudes, which determine language choice according to the mode of expression. The marginality of Inuit language literacy is readily perceived in this portrait of practices, regardless of the vitality that the language may show orally. These limitations on the expansion of Inuktitut, in all possible domains of use, weaken the balance of an unavoidable complementary relationship with English. A study of the linguistic situation in ...