Le pouvoir du "non" dans le processus d'autonomie politique au Nunavik
Cet article propose d’analyser le cheminement vers l’autonomie politique au Nunavik sous un nouvel angle et de comprendre quelles difficultés les Nunavimmiut ont pu rencontrer au cours des 40 dernières années pour mettre en oeuvre ce projet. En s’appuyant sur une perspective relationnelle et ontolog...
Published in: | Études/Inuit/Studies |
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Format: | Article in Journal/Newspaper |
Language: | French |
Published: |
Inuksiutiit katimajiit
2017
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Subjects: | |
Online Access: | https://hdl.handle.net/20.500.11794/15003 https://doi.org/10.7202/1028857ar |
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author | Hervé, Caroline |
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author_sort | Hervé, Caroline |
collection | Université Laval: CorpusUL |
container_issue | 1-2 |
container_start_page | 137 |
container_title | Études/Inuit/Studies |
container_volume | 38 |
description | Cet article propose d’analyser le cheminement vers l’autonomie politique au Nunavik sous un nouvel angle et de comprendre quelles difficultés les Nunavimmiut ont pu rencontrer au cours des 40 dernières années pour mettre en oeuvre ce projet. En s’appuyant sur une perspective relationnelle et ontologique, il montre que les Nunavimmiut envisagent moins l’autonomie politique comme une séparation ou une rupture que comme un processus à travers lequel ils tentent de préserver leur relation avec l’État. Les Nunavimmiut partagent majoritairement cette idée qu’un bon gouvernement, qu’il soit fédéral, provincial ou régional, doit consulter le peuple et combler ses besoins. Cette conception octroie aux instances gouvernementales une fonction de pourvoyeur et les placent dans une position de pouvoir. Dans ce contexte, l’autonomie politique est conçue comme un processus à travers lequel les Nunavimmiut tentent de redéfinir la place qu’ils occupent au sein de cette relation de pouvoir. Cela passe notamment par l’acquisition de savoirs pertinents à la conduite d’une société moderne et dans ce processus, ils doivent être accompagnés par les gouvernements. Alors que les voix affirmant le désir de parler aux gouvernements sur un pied d’égalité étaient minoritaires dans les années 1970 et 1980, les événements entourant le référendum du 27 avril 2011 laissent penser qu’opposer un «non» aux entités gouvernementales a trouvé une nouvelle légitimité. The power of saying “no” in the process of political autonomy in Nunavik This article aims to analyse the path toward political autonomy in Nunavik from a new angle and to understand the difficulties Nunavimmiut have encountered during the last 40 years in implementing this project. Through a relational and ontological approach, it shows that Nunavimmiut consider political autonomy to be a relational process that should preserve their relationship with the State rather than a separation and rupture with the Canadian and Quebec governments. Most Nunavimmiut share the idea that a good ... |
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publisher | Inuksiutiit katimajiit |
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spelling | ftunivlavalcorp:oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/15003 2025-05-18T14:03:50+00:00 Le pouvoir du "non" dans le processus d'autonomie politique au Nunavik Hervé, Caroline Nunavik (Québec) 2017-08-30T14:51:36Z application/pdf https://hdl.handle.net/20.500.11794/15003 https://doi.org/10.7202/1028857ar fre fre Inuksiutiit katimajiit https://hdl.handle.net/20.500.11794/15003 doi:10.7202/1028857ar http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 Inuits -- Politique et gouvernement Autonomie article COAR1_1::Texte::Périodique::Revue::Contribution à un journal::Article 2017 ftunivlavalcorp https://doi.org/20.500.11794/1500310.7202/1028857ar 2025-04-28T00:28:26Z Cet article propose d’analyser le cheminement vers l’autonomie politique au Nunavik sous un nouvel angle et de comprendre quelles difficultés les Nunavimmiut ont pu rencontrer au cours des 40 dernières années pour mettre en oeuvre ce projet. En s’appuyant sur une perspective relationnelle et ontologique, il montre que les Nunavimmiut envisagent moins l’autonomie politique comme une séparation ou une rupture que comme un processus à travers lequel ils tentent de préserver leur relation avec l’État. Les Nunavimmiut partagent majoritairement cette idée qu’un bon gouvernement, qu’il soit fédéral, provincial ou régional, doit consulter le peuple et combler ses besoins. Cette conception octroie aux instances gouvernementales une fonction de pourvoyeur et les placent dans une position de pouvoir. Dans ce contexte, l’autonomie politique est conçue comme un processus à travers lequel les Nunavimmiut tentent de redéfinir la place qu’ils occupent au sein de cette relation de pouvoir. Cela passe notamment par l’acquisition de savoirs pertinents à la conduite d’une société moderne et dans ce processus, ils doivent être accompagnés par les gouvernements. Alors que les voix affirmant le désir de parler aux gouvernements sur un pied d’égalité étaient minoritaires dans les années 1970 et 1980, les événements entourant le référendum du 27 avril 2011 laissent penser qu’opposer un «non» aux entités gouvernementales a trouvé une nouvelle légitimité. The power of saying “no” in the process of political autonomy in Nunavik This article aims to analyse the path toward political autonomy in Nunavik from a new angle and to understand the difficulties Nunavimmiut have encountered during the last 40 years in implementing this project. Through a relational and ontological approach, it shows that Nunavimmiut consider political autonomy to be a relational process that should preserve their relationship with the State rather than a separation and rupture with the Canadian and Quebec governments. Most Nunavimmiut share the idea that a good ... Article in Journal/Newspaper inuits Nunavik Université Laval: CorpusUL Nunavik Études/Inuit/Studies 38 1-2 137 156 |
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