Summary: | Each spring, most bowhead whales of the Bering-Chukchi-Beaufort (BCB) population migrate to the southeast Beaufort Sea and summer in Canadian waters. In August and September, they form aggregations, which are known to occur mainly in the shallow, shelf waters when oceanographic conditions promote concentration of their zooplankton prey. The movements of individual bowheads while they occupy these late summer habitats are less well known; our knowledge is based on photographic evidence and limited tagging studies conducted from 1982 to 2000. In this study, 85% (17) of the 20 satellite-tagged whales that could have spent some time in the Canadian portion of the Beaufort Sea during late summer 2006 to 2012 spent all or part of August and September there. We analyzed location data for 16 whales, using a two-state switching correlated random walk (CRW) behavioural model, and classified locations in the Canadian waters as associated with lingering behaviour (inferred foraging) or directed travel. We found that these whales spent the greatest proportion of their time lingering (59%), followed by traveling (22%), and transitioning between lingering and traveling (19%). Using only lingering locations for these tagged whales in all study years pooled, we calculated kernel densities and defined five areas within the 75% density contour as aggregation areas. Together, the five aggregation areas we defined comprised 25 341 km2, 14.1% of the total area used by these tagged whales in Canadian waters during August and September of the deployment years. Three aggregation areas were located in shallow waters of the Beaufort Sea Shelf and were used almost exclusively by immature tagged whales in our sample. Two other aggregation areas were observed, one in Darnley Bay and one in Viscount Melville Sound in the Canadian Arctic Archipelago. Each of these was used by one mature whale. Tagged whales were observed to use one or two aggregation areas in a single season, and rarely more. The proportion of lingering time spent in each aggregation area was highly variable among individuals. The largest aggregation area (10 877 km2), located over the Beaufort Shelf north of the Tuktoyaktuk Peninsula (5 – 52 m depth), was used by 13 of the 16 tagged whales, almost exclusively by the immature whales, including three of four that were tracked in two consecutive summers. The Beaufort Shelf overall (and possibly the Tuktoyaktuk Shelf, including the Outer Shelf, in particular) was especially important for immature bowhead whales, while mature whales used habitats beyond the Beaufort Shelf during late summer. Findings may be important to inform both decisions on management and mitigative actions relating to bowhead whale use of the Beaufort Shelf and studies that aim to improve our understanding of the prey base of BCB bowhead whales in the Canadian Beaufort Sea region. Tous les printemps, la plupart des baleines boréales de la population de Béring-Tchouktches-Beaufort (BCB) migrent vers le sud-est de la mer de Beaufort et passent l’été dans les eaux canadiennes. En août et en septembre, elles forment des agrégations, principalement dans les eaux de plateau peu profondes lorsque les conditions océanographiques favorisent la concentration du zooplancton, qui leur sert de proie. Individuellement, les déplacements des baleines boréales qui occupent ces habitats en fin d’été sont moins connus. Nos connaissances sont fondées sur des preuves photographiques ainsi que sur des études de marquage restreint réalisées entre 1982 et 2000. Dans le cadre de la présente étude, 85 % (17) des 20 baleines pistées par satellite qui auraient pu passer du temps dans la partie canadienne de la mer de Beaufort vers la fin de l’été de 2006 à 2012 y ont passé les mois d’août et de septembre, en totalité ou en partie. Nous avons analysé les données de localisation de16 baleines à l’aide d’un modèle de comportement de marche aléatoire corrélée à commutation binaire, et classé les localisations dans les eaux canadiennes comme relevant d’un comportement de traînage (présupposition de comportement d’alimentation) ou comme relevant de déplacements orientés. Nous avons constaté que ces baleines passaient la plus grande partie de leur temps à traîner (59 %), à se déplacer (22 %), et à faire la transition entre traîner et se déplacer (19 %). En n’utilisant que les localisations de traînage des baleines pistées pour toutes les années à l’étude, nous avons calculé les noyaux de densité et défini cinq zones à l’intérieur du contour de la densité de 75 % à titre de zones d’agrégation. Ensemble, les cinq zones d’agrégation que nous avons définies s’étendent sur 25 341 km2, soit 14,1 % de la zone totale utilisée par ces baleines pistées dans les eaux canadiennes en août et en septembre des années de déploiement. Trois zones d’agrégation étaient situées dans les eaux peu profondes du plateau de la mer de Beaufort, et ces zones étaient principalement utilisées par les baleines immatures pistées dans notre échantillon. Deux autres agrégations ont été observées, une dans la baie Darnley et l’autre dans le détroit du Vicomte de Melville situés dans la partie canadienne de l’archipel Arctique. Chacun de ces endroits était utilisé par une baleine adulte. Des baleines pistées ont été aperçues dans une ou deux zones d’agrégation au cours d’une même saison, rarement plus. La proportion du temps passé à traîner dans chaque zone d’agrégation variait beaucoup d’un individu à l’autre. La plus grande zone d’agrégation (10 877 km2), située sur le plateau de la mer de Beaufort au nord de la péninsule de Tuktoyaktuk (d’une profondeur de 5 à 52 m), était utilisée par 13 des 16 baleines pistées, presque toujours des baleines immatures, dont trois sur quatre ont été repérées pendant deux étés consécutifs. Dans l’ensemble, le plateau de la mer de Beaufort (et peut-être le plateau de Tuktoyaktuk, y compris la zone externe du plateau, en particulier) revêtait une importance particulière pour les baleines boréales immatures, tandis que les baleines adultes se servaient des habitats situés au-delà du plateau de la mer de Beaufort vers la fin de l’été. Ces constatations pourraient jouer un rôle important quand vient le temps d’éclairer tant les décisions en matière de gestion et de mesures d’atténuation se rapportant à l’utilisation que fait la baleine boréale du plateau de la mer de Beaufort que les études visant à améliorer notre compréhension de la composition des proies des baleines boréales de BCB dans la région canadienne de la mer de Beaufort.
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