Summary: | Increasing interactions of polar bears (Ursus maritimus) with human activity, combined with impacts of climate change, are of critical concern for the conservation of the species. Our study quantifies and describes initial reactions and behaviors of polar bears observed from an icebreaker during summer 1991 at two exploratory drilling sites (near sites drilled in 2015) located in the Chukchi Sea 175 km and 312 km west of Barrow, Alaska. Polar bear behavior was described using continuous sampling of six predetermined focal group behavior states (walking, running, swimming, resting, feeding or foraging, unknown) and six behavioral reaction events (no reaction, walking away, running away, approaching, vigilance [i.e., watching], unknown). Forty-six bears in 34 groups were monitored from the Robert LeMeur (an Arctic Class 3 icebreaker) for periods of five minutes to 16.1 hours. Significantly more bear groups reacted to icebreaker presence (79%) than not (21%), but no relationship was found between their reactions and distance to or activity of the icebreaker. Reactions were generally brief; vigilance was the most commonly observed reaction, followed by walking or running away for short (< 5 minutes) periods and distances (< 500 m). Eleven percent of bear groups approached the vessel. No significant difference was found between reactions when cubs were present and those when cubs were absent. Despite the limited sample sizes, these findings are relevant to assessing potential impacts of resource development and shipping activities on polar bears, especially given the sparsity of such information in the face of growing human activity in the Arctic offshore areas. Overall, climate change is leading to longer and more extensive open-water seasons in the Arctic and therefore to increasing marine traffic—more vessels (including icebreakers) for a longer time each year over a wider area. Les interactions de plus en plus grandes entre les ours polaires (Ursus maritimus) et l’activité humaine, alliées aux incidences du changement climatique, constituent une préoccupation critique en matière de conservation de l’espèce. Notre étude permet de quantifier et de décrire les réactions et les comportements initiaux des ours polaires observés à partir d’un brise-glace à l’été 1991 à deux sites de forage d’exploration (près de chantiers forés en 2015) dans la mer des Tchouktches, à 175 km et à 312 km à l’ouest de Barrow, en Alaska. Le comportement des ours polaires a été décrit en recourant à l’échantillonnage en continu de six états de comportement prédéterminés pour le groupe ciblé (marcher, courir, nager, se reposer, manger ou chercher de la nourriture et comportement inconnu) et de six réactions comportementales aux événements (aucune réaction, s’en aller à la marche, s’en aller à la course, s’approcher, faire preuve de vigilance [c’est-à-dire observer], réaction inconnue). Quarante-six ours faisant partie de 34 groupes ont été surveillés à partir du Robert LeMeur (un brise-glace de l’Arctique de classe 3) pendant des périodes allant de cinq minutes à 16,1 heures. Fait important, plus de groupes d’ours ont réagi à la présence du brise-glace (79 %) que pas réagi (21 %), mais aucune relation n’a pu être établie entre leurs réactions et la distance ou l’activité du brise-glace. De manière générale, les réactions étaient brèves. La vigilance était la réaction la plus souvent observée, suivie du fait de s’en aller en marchant ou de s’en aller à la course pendant de courtes (< 5 minutes) périodes et distances (< 500 m). Onze pour cent des groupes d’ours se sont approchés du vaisseau. Aucune différence importante n’a été relevée entre les réactions, qu’il y ait des oursons ou non. Malgré la taille restreinte des échantillons, ces constatations ont de la pertinence dans l’évaluation des incidences potentielles des activités de mise en valeur et de transport des ressources sur les ours polaires, surtout compte tenu de la rareté de telles données à la lumière de l’activité humaine croissante dans les zones extracôtières de l’Arctique. Dans l’ensemble, le changement climatique mène à des saisons navigables plus longues et plus étendues dans l’Arctique. Par conséquent, le trafic maritime s’accentue en ce sens qu’il y a plus de vaisseaux (brise-glace y compris) pendant de plus longues périodes chaque année, sur de plus grandes surfaces.
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