Summary: | This paper examines the integration of human health considerations into environmental impact assessment (EIA) in the Canadian North. Emphasis is placed on the northern mining sector, where more land has been staked in the past decade than in the previous 50 years combined. Using information from interviews with northern EIA and health practitioners and reviews of selected project documents, we examined three principal mining case studies, northern Saskatchewan uranium mining operations, the Ekati diamond project, and the Voisey’s Bay mine/mill project, to determine whether and how health considerations in EIA have evolved and the current nature and scope of health integration. Results suggest that despite the recognized link between environment and health and the number of high-profile megaprojects in Canada’s North, human health, particularly social health, has not been given adequate treatment in northern EIA. Health considerations in EIA have typically been limited to physical health impacts triggered directly by project-induced environmental change, while social and other health determinants have been either not considered at all, or limited to those aspects of health and well-being that the project proponent directly controlled, namely employment opportunities and worker health and safety. In recent years, we have been seeing improvements in the scope of health in EIA to reflect a broader range of health determinants, including traditional land use and culture. However, there is still a need to adopt impact mitigation and enhancement measures that are sensitive to northern society, to monitor and follow up actual health impacts after project approval, and to ensure that mitigation and enhancement measures are effective. Dans cet article, on se penche sur l’intégration des considérations en matière de santé humaine dans le cadre de l’évaluation des incidences environnementales dans le Nord canadien. On met l’accent sur le secteur minier du Nord, où plus de terres ont été jalonnées ces dix dernières années que pendant les 50 années précédentes. À la lumière des commentaires obtenus en entrevues avec des spécialistes des évaluations environnementales et de la santé du Nord ainsi que de l’examen de certains documents de projets, on a examiné trois études de cas principales portant sur l’exploitation minière – soit les exploitations d’uranium du nord de la Saskatchewan, le projet de diamants Ekati, et le projet de mine et d’usine de la baie Voisey – afin de déterminer si et comment les considérations en matière de santé dans le cadre de l’évaluation des incidences environnementales ont évolué ainsi que la nature et l’étendue actuelle de l’intégration de la santé. Les résultats indiquent que malgré le lien manifeste entre l’environnement et la santé ainsi que le nombre de mégaprojets de haut calibre entrepris dans le Nord canadien, la santé humaine, et plus particulièrement la santé sociale, n’est pas traitée adéquatement dans le cadre de l’évaluation des incidences environnementales du Nord. Généralement, les considérations de santé dans le cadre de l’évaluation des incidences environnementales se limitent aux incidences d’ordre physique directement attribuables aux changements environnementaux découlant du projet, alors que les déterminants d’ordre social ou autre n’ont pas été considérés du tout ou se sont limités aux aspects de la santé et du bien-être que les promoteurs du projet contrôlaient directement, notamment les occasions d’emploi, de même que la santé et la sécurité des travailleurs. Ces dernières années, on a enregistré des améliorations sur le plan de la santé dans le cadre de l’évaluation des incidences environnementales afin de tenir compte d’une gamme plus vaste de déterminants en matière de santé, ce qui comprend l’utilisation traditionnelle de la terre et la culture. Cela dit, le besoin d’adopter des mesures de mise en valeur et d’atténuation des incidences qui respectent la société du Nord se fait toujours sentir, de même que des mesures qui permettent de surveiller et de suivre les incidences réelles sur la santé une fois les projets approuvés. Il y a aussi lieu de s’assurer que les mesures de mise en valeur et d’atténuation portent fruits.
|