| Summary: | Caribou (Rangifer tarandus) on the south-central Canadian Arctic Islands (Prince of Wales, Somerset, and Russell islands) declined by 98% sometime between 1980 and 1995—a near-total loss of a known genetically distinctive group of Arctic Island caribou. In contrast, caribou on the adjacent Boothia Peninsula seemingly increased by 38% from 1985 to 1995, while experiencing heavy annual hunting pressure. Our evaluation leads us to three primary conclusions. 1) It would have been biologically impossible for the estimated 1985 population on Boothia Peninsula (4831 ± 543 SE caribou one year old or older) to sustain the estimated annual harvest of 1100 one year old or older animals without continual annual ingress of caribou from beyond Boothia Peninsula. Our analysis of the 540 possible combinations of population parameters indicates that at any size within ± 2 SE of the 1985 estimate (3745–5917 caribou one year old or older), the Boothia Peninsula caribou population would have gone to “mathematical extirpation”: 99% of the combinations by 1995 and 100% by 1999. 2) The continued unsustainable level of harvest was masked by the annual winter infusion of migrant caribou onto Boothia Peninsula from Prince of Wales, Somerset, and Russell islands. 3) Caribou persisted on Boothia Peninsula, but only because of the simultaneous near elimination of the Arctic Island caribou ecotype in the Prince of Wales, Somerset, and Russell islands geographic population. This caribou resource cannot be properly conserved without adequate monitoring and periodic estimates of population sizes and annual harvest rates throughout the entire Prince of Wales, Somerset, and Russell islands-Boothia Peninsula complex. Entre 1980 et 1995, le nombre de caribous (Rangifer tarandus) du centre-sud de l’archipel Arctique canadien (îles du Prince-de-Galles, Somerset et Russell) a chuté de 98 %, ce qui représente la perte quasi totale d’un groupe génétiquement distinct de caribou de l’archipel Arctique. Par contre, il semblerait qu’entre 1985 et 1995, le caribou de la péninsule de Booth s’est accru de 38 %, malgré l’énorme pression exercée par la chasse tous les ans. Trois conclusions dérivent de notre évaluation. 1) Du point de vue biologique, il aurait été impossible pour la population estimée de la péninsule de Booth en 1985 (4 831 ± 543 (écart type) caribous d’un an ou plus) de soutenir la récolte annuelle estimée de 1 100 bêtes d’un an ou plus sans apport annuel continuel de caribous provenant d’ailleurs que la péninsule de Booth. Notre analyse des 540 combinaisons possibles de paramètres de population laisse croire que tout écart de ± 2 de l’écart-type des estimations de 1985 (3745–5917 caribous d’un an ou plus) de la population de caribous de la péninsule de Booth aurait fait l’objet d’une « extirpation mathématique » : 99 % des combinaisons vers 1995 et 100 % vers 1999. 2) Le taux continuellement insoutenable de récolte était masqué par l’infusion hivernale annuelle de caribous en migration sur la péninsule de Booth provenant des îles du Prince-de-Galles, Somerset et Russell. 3) Le caribou a persisté sur la péninsule de Booth, mais seulement en raison de la quasi-élimination simultanée de l’écotype du caribou de l’archipel arctique en ce qui a trait à la population géographique des îles du Prince-de-Galles, Somerset et Russell. Cette ressource en caribou ne peut être bien conservée sans la surveillance adéquate et l’estimation périodique de l’effectif de la population et des taux de récolte annuels à l’échelle de tout le complexe des îles du Prince-de-Galles, Somerset et Russell ainsi que de la péninsule de Booth.
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