Summary: | International audience Le droit d’accès à la nature est un principe existant en Europe du Nord, notamment en Islande, en Norvège, en Suède et Finlande, selon lequel chacun a le droit de parcourir et de profiter des espaces naturels indépendamment de leur statut foncier. Traverser une prairie, cueillir des champignons et des baies dans une forêt, bivouaquer dans un pré, randonner sur n’importe quel sentier et canoter sur le moindre lac sont considérés comme des services environnementaux accessibles à tous en vertu de ce droit coutumier qui conçoit la nature comme un bien commun universel. Aussi, malgré la forte urbanisation des sociétés nordiques et leur développement touristique, cette liberté d’accès à la nature s’est vue confirmée juridiquement pour garantir son universalité effective. Les fondements de ce droit, les pratiques qu’il encourage et les représentations qui l’accompagnent peuvent être interprétés comme des investissements dans l’environnement le droit d’accès à la nature peut alors constituer un capital environnemental et être un outil de justice environnementale.En permettant l’usage public des propriétés privées (en dehors des espaces privatifs), le droit d’accès à la nature vient également dissoudre la distinction entre espace public et espace privé au profit d’un espace contractuel. Un contrat spatial théorique entre l’environnement et l’Homme s’établit d’une part, un contrat spatial pratique entre les usagers, les propriétaires et l’État s’instaure d’autre part.
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