Du mouvement et de l’immobilité d’Elskamp
On trouve dans la vie et l’œuvre de Max Elskamp le paradoxe bien connu du voyageur immobile. Celui qui n’a fait de sa vie qu’un seul vrai voyage, comme Baudelaire, a passé des années recluses à rêver d’Orients fabuleux et d’îles inaccessibles, cultivant, à travers bibelots et curiosités, le parfum d...
Published in: | Textyles |
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Main Author: | |
Format: | Article in Journal/Newspaper |
Language: | French |
Published: |
ker éditions
2013
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Subjects: | |
Online Access: | https://doi.org/10.4000/textyles.2284 http://journals.openedition.org/textyles/2284 |
Summary: | On trouve dans la vie et l’œuvre de Max Elskamp le paradoxe bien connu du voyageur immobile. Celui qui n’a fait de sa vie qu’un seul vrai voyage, comme Baudelaire, a passé des années recluses à rêver d’Orients fabuleux et d’îles inaccessibles, cultivant, à travers bibelots et curiosités, le parfum d’une Chine intérieure. Poète profondément territorial, homme d’une ville, d’un port, voire d’une rue – celle de son enfance – traumatisé par l’exil forcé lors de 1914 à 1916, il hésite jusqu’au bou. Max Elskamp’s life and work is the well-known paradox of the mobile traveller. A person who made his life only one real journey, such as Baudelaire, has spent recular years dreaming of Orients bululous and inaccessible islands, cultivating, through bibelots and curiosity, the perfume of an internal China. Deeply territorial poet, a man from a city, a port or even a street – that of his childhood – traumatised by the forced exile in 1914-1916, he hesitated until the bou. |
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