Premières observations sur le gisement gravettien à statuettes féminines d'Amiens-Renancourt 1 (Somme)
International audience Le quartier de Renancourt, situé à l'ouest de la ville d'Amiens, est connu dans la littérature archéologique depuis le début du xx e siècle par les travaux de V. Commont menés dans « l'ancienne briqueterie Devalois ». Jusqu'à une date récente, ce gisement d...
Published in: | Bulletin de la Société préhistorique française |
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Other Authors: | , , , , , , , , , , , , , |
Format: | Article in Journal/Newspaper |
Language: | French |
Published: |
HAL CCSD
2017
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Subjects: | |
Online Access: | https://doi.org/10.3406/bspf.2017.14801 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02056808/file/Paris%20et.%20al.%202017.pdf https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02056808 |
Summary: | International audience Le quartier de Renancourt, situé à l'ouest de la ville d'Amiens, est connu dans la littérature archéologique depuis le début du xx e siècle par les travaux de V. Commont menés dans « l'ancienne briqueterie Devalois ». Jusqu'à une date récente, ce gisement de plein air est resté l'un des rares témoignages du Paléolithique supérieur ancien pour l'ensemble de la région loessique du Nord de la France. À partir des années 1990 et plus particulièrement dès 2010, la découverte de plusieurs gisements dans le cadre de l'archéologie préventive a permis de mieux documenter et d'enrichir notre connais-sance de cette période. En 2011, une nouvelle concentration de vestiges, découverte à proximité immédiate des premières fouilles de V. Commont a été mise au jour lors d'un diagnostic archéologique lié à un projet d'aménagement. Ce gisement, désormais appelé Amiens-Renancourt 1, fait l'objet depuis 2014 de campagnes de fouilles programmées annuelles. L'occupation archéologique, située à 4 m de profondeur, est incluse dans un gley de toundra. L'ensemble de la séquence loessique, d'une puissance d'environ 8 m, correspond en grande partie au Pléniglaciaire supérieur weichselien. Les premières observations taphonomiques témoignent d'une nappe de vestiges rapidement recouverte par la sédimenta-tion loessique. Six datations 14 C sont maintenant disponibles et placent l'occupation entre 22000 et 23000 BP, soit aux alentours de 27000 ans cal. BP. La surface fouillée couvre actuellement 41 m 2. Le mobilier lithique et osseux, particulièrement riche, s'organise en différentes concentrations dont certaines peuvent atteindre plusieurs centaines de vestiges au mètre carré. Les restes osseux sont assez bien conservés et parmi le spectre faunique, le cheval apparaît comme l'espèce dominante. L'indus-trie lithique est réalisée dans un silex d'excellente qualité, disponible aux abords immédiats du site. Elle est caracté-risée par une production de grandes lames, dépassant parfois les 20 cm, obtenues au percuteur ... |
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