Summary: | By an analogy with Katrina, the article demonstrates the inadequacy of alert systems as well as North Atlantic government responses to the magnitude of the financial crisis. This crisis appears more and more as ungraded and the US and European response plans don’t measure up. Europe is in a particularly uncomfortable position : excessively in debt, lacking the American reactivity while depending on their prosperity, its more vulnerable assets are already taking a hit. Moreover, she could be facing a security crisis simultaneously if OTAN would be defaulting in Afghanistan. In the meantime, it’s appears tempting for USA and Russia to move closer from China, which would lead governance to slide over to North Pacific. As far as the author is concerned, China would then be the great beneficiary of the crisis, by simply having taken advantage of the occidental powers ability to self-destruction. Par une analogie avec le cyclone Katrina, l’article montre l’inadéquation des systèmes d’alerte et des réponses des gouvernements de la zone Atlantique Nord à l’ampleur de la crise financière, qui apparaît de plus en plus comme une crise hors cadre, face à laquelle les plans américains et européens ne sont pas à la hauteur. La position européenne dans cette crise est particulièrement délicate. Fragilisée par son surendettement, manquant de la réactivité des États-Unis face à la crise, mais dépendant de leur prospérité, elle voit ses actifs les plus vulnérables déjà fortement touchés. De plus, elle risque de devoir faire face simultanément à une crise sécuritaire, si l’OTAN devait être mis en défaut en Afghanistan. Dans le même temps, la tentation est forte pour les États-Unis et la Russie de se désolidariser de l’Europe pour se rapprocher de la Chine : on assisterait alors à un glissement de la gouvernance vers le Pacifique Nord. Pour l’auteur, la Chine pourrait alors se révéler le grand vainqueur de cette crise, sans avoir eu à combattre mais en tirant profit de la capacité de l’Occident à l’auto-destruction.
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