Population trends of Lesser Black-backed, Herring and Great Black-backed Gulls Larus fuscus, L. argentatus, L. marinus in the Molène archipelago (Brittany, France): a check-up after 50 years of colony monitoring

International audience L'analyse de l'évolution numérique des populations de Goélands bruns, argentés et marins Larus fuscus, argentatus, marinus durant une cinquantaine d'années dans l'archipel de Molène en Bretagne met en évidence de profonds changements et des divergences de t...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: CADIOU, Bernard, YESOU, Pierre
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: HAL CCSD 2006
Subjects:
Online Access:https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03529953/file/bitstream_114296.pdf
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03529953
Description
Summary:International audience L'analyse de l'évolution numérique des populations de Goélands bruns, argentés et marins Larus fuscus, argentatus, marinus durant une cinquantaine d'années dans l'archipel de Molène en Bretagne met en évidence de profonds changements et des divergences de tendance démographique selon les espèces. Au début du XXe siècle, ces espèces n'étaient pas présentes et les premières preuves de reproduction sont apportées au début des années 1950. Des années 1960 aux années 1980, les effectifs augmentent rapidement mais les rythmes d'accroissement se sont progressivement ralentis. Si le Goéland argenté a été le plus abondant, avec environ 5 800 couples en 1988, un déclin majeur survient par la suite et il ne reste que 975 couples en 2004 (- 83 %). Pour le Goéland brun, le niveau maximum est atteint en 1992 avec environ 8 580 couples, mais un déclin se produit également et 4 735 couples nichent en 2004 (-45 %). Seul le Goéland marin affiche une tendance positive sur l'ensemble de la période d'étude, mais une stabilisation des effectifs semble se produire et les 466 couples dénombrés en 2004 représentent le niveau maximum actuellement connu. Ces évolutions enregistrées à l'échelle locale illustrent de façon plus marquée celles qui s'observent également à l'échelle nationale pour ces trois espèces de goélands. Les facteurs déterminants responsables de ces évolutions apparaissent être à la fois des variations de la disponibilité et l'abondance des ressources alimentaires d'origine humaine (décharges et pêcheries) et des phénomènes de compétition interspécifique et intraspécifique (compétition spatiale, compétition pour la nourriture et prédation). L'état actuel des connaissances ne permet pas de hiérarchiser ces différents facteurs ni d'appréhender leurs interactions. Le présent bilan souligne donc la nécessité de développer des études sur l'écologie de ces trois espèces dans l'archipel de Molène. Par ailleurs, au plan fondamental, les colonies plurispécifiques de goélands constituent un intéressant ...