Summary: | `titrebRésumé`/titrebAprès avoir analysé l’émergence des rêves dans les premiers récits de l’humanité (Genèse et Gilgamesh), et traversé les récents travaux de Kaës sur l’intersubjectivité du rêve, sa polyphonie et l’expérience traumatique précoce organisant un espace onirique commun et partagé, est examinée l’influence de l’environnement sur les traces de vie onirique après le génocide du Rwanda et après des traumatismes infantiles chez deux « non-rêveurs ». En rassemblant différents axes de travaux actuels sur la mémoire onirique, il est proposé une hypothèse qui corrèle l’influence de traumatismes d’adaptation obligée sur la vie onirique et sur les pathologies de l’imaginaire et de l’adaptation car s’y est installé un refoulement excessif pathologique, que Sami-Ali appelle refoulement réussi. L’orientation déployée par Meltzer du processus analytique du rêve est mise en valeur pour respecter la vivance de ce monde du rêve, par laquelle chacun pourrait mieux découvrir sa participation relationnelle à la créativité du monde plutôt que le conformer à la tyrannie des désirs.
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