La coopération nordique La coopération nordique: L'organisation régionale de l'Europe du Nord depuis la tentative autonome jusqu'à l'adaptation à l'Europe

Le but de ce livre est d'analyser les stratégies mises en œuvre par certains acteurs pour réformer et relégitimer, en prenant appui sur l'évolution de son environnement, une coopération largement discréditée par les graves échecs qu'elle avait subis au cours des années 1970 : la coopé...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Simoulin, Vincent
Other Authors: Centre d'Etude et de Recherche Travail Organisation Pouvoir (CERTOP), Université Toulouse III - Paul Sabatier (UT3), Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J), L'Harmattan, Pierre Muller
Format: Book
Language:French
Published: HAL CCSD 1999
Subjects:
Online Access:https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00809840
Description
Summary:Le but de ce livre est d'analyser les stratégies mises en œuvre par certains acteurs pour réformer et relégitimer, en prenant appui sur l'évolution de son environnement, une coopération largement discréditée par les graves échecs qu'elle avait subis au cours des années 1970 : la coopération nordique. Sur le plan empirique, sa thèse majeure est que la réorientation et la relégitimation de la coopération nordique se sont opérées grâce à un événement historique exceptionnel : la lutte pour l'indépendance des républiques baltes. Cette " fenêtre " a permis aux acteurs nordiques de s'instituer comme "pont" entre l'Union européenne et les pays baltes et le Nord-Ouest de la Russie. En même temps qu'ils adaptaient leurs structures à l'influence communautaire, les acteurs nordiques ont tenté de créer une dimension baltique analogue à la dimension méditerranéenne dont ils redoutaient l'émergence au niveau européen, afin de redonner un sens à leur coopération et de conforter leur position dans les négociations européennes. Sur le plan théorique, l'ouvrage étudie les conditions qui pouvaient expliquer le succès relatif autant que les limites de cette entreprise de réforme et de relégitimation. Il conduit une réflexion sur les acteurs qui peuvent mener à bien une telle entreprise, ceux que Bruno Jobert et Pierre Muller appellent les "médiateurs". Ce livre correspond donc en grande partie à une discussion du modèle du référentiel, tel qu'il a été exposé par ces auteurs dans L'État en action. Il met notamment en évidence que l'émergence d'un référentiel exige un certain nombre de conditions organisationnelles et que la simple inadéquation d'un référentiel à prédire la réalité et à organiser l'action ne suffit pas à entraîner sa disparition. On retrouve ici les conclusions de Kuhn à propos des paradigmes scientifiques, et notamment le fait qu'un paradigme défaillant subsiste malgré tout jusqu'à ce que survienne un paradigme apte à surmonter la défaillance. L'étude établit en second lieu que les médiateurs ne sont pas ...