Parenté et héritage du patrimoine dans un village français terre-neuvien
Toute la côte ouest de Terre-Neuve — le « French Shore » — était au siècle dernier fréquentée par les Bretons qui y péchaient depuis le traité d'Utrecht de 1713, où ils avaient acquis des droits qu'ils finirent par considérer comme exclusifs. Les « maîtres de pêche », jaloux de leurs privi...
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Département de sociologie, Faculté des sciences sociales, Université Laval
1971
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fttriple:oai:gotriple.eu:10.7202/055540ar 2023-05-15T18:03:10+02:00 Parenté et héritage du patrimoine dans un village français terre-neuvien The family and heritage of the heritage in a French village on the coast of Terre-Neuve Lamarre, Nicole 1971-01-01 https://doi.org/10.7202/055540ar http://id.erudit.org/iderudit/055540ar fr fre Département de sociologie, Faculté des sciences sociales, Université Laval Érudit doi:10.7202/055540ar http://id.erudit.org/iderudit/055540ar undefined Recherches sociographiques hist archi Text https://vocabularies.coar-repositories.org/resource_types/c_18cf/ 1971 fttriple https://doi.org/10.7202/055540ar 2023-01-22T18:31:31Z Toute la côte ouest de Terre-Neuve — le « French Shore » — était au siècle dernier fréquentée par les Bretons qui y péchaient depuis le traité d'Utrecht de 1713, où ils avaient acquis des droits qu'ils finirent par considérer comme exclusifs. Les « maîtres de pêche », jaloux de leurs privilèges, ne permirent cependant à aucun pêcheur de s'établir sur la côte : contrairement aux autres postes qu'ils avaient occupés dans le golfe depuis Gaspé jusqu'au Labrador, à Terre-Neuve les Français ne firent que la pêche de bateau. Entre 1825 et 1850, la compagnie saint-pierraise Campion-Théroulde acquit un monopole exclusif sur l'île Rouge, à condition d'y transporter des Bretons et des Saint-Pierrais pour la pêche d'été. C'est à partir de cette époque que quelques pêcheurs réussirent à s'établir en permanence, depuis la Grand Terre jusqu'à La Barre (du sud au nord), puis du Cap à Port-au-Port à l'entrée de l'isthme, sur les côtes de la Baie Saint-Georges. Jusqu'alors on pratiquait la pêche à la morue, mais bientôt le développement de la pêche au homard et de la mise en conserve suscita l'intérêt de nombreux groupes : les pêcheurs de la Nouvelle-Ecosse commencèrent d'affluer, les Terre-Neuviens réclamèrent leur part. Les Français durent se retirer dans six postes de la côte qu'ils gardèrent jalousement : l'île Rouge, Cod Roy, L'Anse-au-Canard, Port-au-Choix, Petit-Havre, Port-au-Port. Seuls les engagés des maîtres de pêche pouvaient résider dans ces endroits. L'immigration acadienne se développa parallèlement, entre 1830 et 1900, à partir des Îles-de-la-Madeleine, de la Nouvelle-Ecosse, de Magree et Chéticamp au Cap-Breton. Pour demeurer indépendants des Français, les pêcheurs acadiens se restreignirent à la pêche à la morue. Ceux qui voulaient s'établir durent cependant acheter les terres aux Français et leur vendre les produits de la pêche pour acquérir les provisions d'hiver. Quelques-uns louèrent leurs services aux marchands-maîtres de pêche — les Leroux, Grenier, Tajean, Chrétien, etc. — pour la prise ou la ... Text Port au Choix Terre-Neuve Unknown Havre ENVELOPE(-71.417,-71.417,-69.333,-69.333) Port au Choix ENVELOPE(-57.365,-57.365,50.717,50.717) Homard ENVELOPE(-29.832,-29.832,-80.651,-80.651) Leroux ENVELOPE(-64.231,-64.231,-65.619,-65.619) Recherches sociographiques 12 3 345 359 |
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