Chapitre I. La fête annuelle
The three Nganasan groups (Avam Nganasans, Taimyr Nganasans, Vadeev Nganasans) organize their annual festival towards the end of the polar night at the end of January. This is a large-scale ritual which may last up to nine consecutive days. During the festival young bachelors dance and wrestle on a...
Published in: | Études mongoles et sibériennes, centrasiatiques et tibétaines |
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Main Author: | |
Format: | Article in Journal/Newspaper |
Language: | French |
Published: |
Centre d'Etudes Mongoles & Sibériennes / École Pratique des Hautes Études
2003
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Subjects: | |
Online Access: | https://doi.org/10.4000/emscat.1360 http://journals.openedition.org/emscat/1360 |
Summary: | The three Nganasan groups (Avam Nganasans, Taimyr Nganasans, Vadeev Nganasans) organize their annual festival towards the end of the polar night at the end of January. This is a large-scale ritual which may last up to nine consecutive days. During the festival young bachelors dance and wrestle on a frozen lake near which the shaman in charge of the ritual officiates in a purpose-built ceremonial hut. On the first day he goes to the “pure” hut (into which the souls of the dead can not enter) holding an iron cane and with a band over his eyes. These are exactly the artefacts which a Samoyed shaman uses for his journey to the world of the dead. Moreover the direction in which the Nganasan shaman moves on this occasion suggests that he is symbolically leaving the world of the dead. On the following days he continues his journey to the south and will have to undergo various trials prescribed by the spirits, for example finding hidden ritual thongs. C’est au sortir de la nuit polaire, fin janvier, que les trois groupes nganassanes (Nganassanes avames, Nganassanes de Taïmyr, Nganassanes vadéiefs) organisent leur fête annuelle, rite de grande ampleur durant jusqu’à neuf jours d’affilée. Au cours de celui-ci, les jeunes célibataires dansent et luttent sur un lac gelé près duquel a été dressée une hutte cérémonielle où officie le chamane en charge du rituel. Le premier jour, il se rend à la hutte « pure » — construction où ne peuvent pénétrer les âmes des morts —, un bandeau sur les yeux et une canne en fer à la main. Or, ces objets sont précisément ceux qu’utilise le chamane samoyède pour son voyage chez les défunts. De plus, la direction du déplacement du chamane en ce premier jour de fête suggère qu’il sort symboliquement du monde des morts. Les jours suivants, il continuera son périple vers le sud et devra réussir diverses épreuves imposées par les esprits, comme de retrouver des lanières rituelles dissimulées. |
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