Summary: | Rita Mestokosho est ainsi la représentante d’une minorité culturelle de taille modeste et la littérature est ce qui lui permet de porter une voix universelle d’autant plus que ses poèmes ont fait l’objet d’une édition multilingue. Nous souhaiterions ici montrer en quoi la lutte pour la survie de cette communauté reflète la montée d’une pensée politique autochtone au Québec[1]. Pour analyser les caractéristiques de cette revendication politique des communautés autochtones[2], nous présenterons d’abord l’univers culturel innu puis le différend existant entre la communauté innue et les gouvernements locaux au Québec avant d’envisager l’avenir de ces communautés face à cette menace d’industrialisation. Nous nous appuierons sur un long entretien que nous avions réalisé avec Rita Mestokosho le 10 octobre 2009 lors de son passage à Stockholm pour une série de conférences et la présentation de son œuvre. [1] Dalie Giroux, «Éléments de pensée politique autochtone contemporaine», Politique et sociétés, vol. 27, nº1, 2008, pp. 29-53.[2] Norbert Robitaille, Éric Guimond, « La situation démographique des Autochtones du Québec », dans Guy Brunet, Michel Oris et Alain Bideau (dir.), Les minorités Une démographie culturelle et politique, XVIIIe-XXe siècles, Berne, éditions Peter Lang, 2004, pp. 175-196.
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