Des sources sédimentaires à l'exutoire : un problème de connectivité ?

Même si les bassins-versants montagnards sont le siège d’une intense activité géomorphologique, ils ne sont pas nécessairement efficaces pour exporter des sédiments vers les hydrosystèmes aval, voire les exutoires océaniques. Ce constat suppose que des processus géomorphologiques internes aux bassin...

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Bibliographic Details
Main Author: Cossart, Etienne, Edouard
Other Authors: Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (PRODIG), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-École Pratique des Hautes Études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris-Sorbonne (UP4)-AgroParisTech-Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Blaise Pascal - Clermont 2, Charles Le Coeur
Format: Doctoral or Postdoctoral Thesis
Language:French
Published: HAL CCSD 2014
Subjects:
Online Access:https://theses.hal.science/tel-01097298
https://theses.hal.science/tel-01097298/document
https://theses.hal.science/tel-01097298/file/texte%20HDR_29_08.pdf
https://theses.hal.science/tel-01097298/file/CV%C3%A9tendu.pdf
Description
Summary:Même si les bassins-versants montagnards sont le siège d’une intense activité géomorphologique, ils ne sont pas nécessairement efficaces pour exporter des sédiments vers les hydrosystèmes aval, voire les exutoires océaniques. Ce constat suppose que des processus géomorphologiques internes aux bassins-versants peuvent avoir des effets antagonistes. Plus précisément, les modalités de couplage entre processus géomorphologiques peuvent expliquer, au moins partiellement, les modalités de l’exportation sédimentaire en général et la tendance au piégeage sédimentaire en particulier. A partir de notre expérience de terrain en Islande, dans les Alpes et en Himalaya du Népal, nous proposons d’explorer, à plusieurs échelles, ce fonctionnement interne des bassins-versants. Nous essayons d’ouvrir les « boîtes noires » qui jalonnent les parcours de sédiments depuis les sources sédimentaires vers les exutoires. Des modèles qualitatifs et quantitatifs (équations de tarissement sédimentaire), puis des simulations en « stock et flux » permettent d’appréhender comment, de la multiplicité des couplages locaux, émergent des propriétés de connectivité complexes. Les sources sédimentaires peuvent être alternativement connectées et déconnectées à une cascade sédimentaire par des mécanismes d’auto-organisation interne, impliquant un caractère pulsatoire du fonctionnement des bassins-versants montagnards. Cette lecture des systèmes géomorphologiques, fondée sur la connectivité, permet de s’accrocher à des concepts clefs de la discipline « géographie », que nous mobilisons avec habitude à la différence de spécialistes de disciplines connexes : changement d’échelle, contexte spatial, interactions spatiales, etc. Tant que nous cultivons la bonne utilisation de ces concepts, sans doute restera-t-il une géographie physique qui aura toute sa place et sa légitimité dans le concert des géosciences.