Le cinéma documentaire d'exploration et de spéléologie
Le film de reportage et d'exploration a vu le jour au début du XXème siècle, grâce au rôle pionnier de l'Australien Frank Hurley lors de l'odyssée de Shackleton en Antarctique en 1914-1917. Plus tard le Français Marcel Ichac, un des fondateurs du Spéléo-Club de Paris, a lancé le film...
Published in: | Karstologia : revue de karstologie et de spéléologie physique |
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Main Author: | |
Format: | Article in Journal/Newspaper |
Language: | French |
Published: |
Nîmes : Association française de Karstologie
2008
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Subjects: | |
Online Access: | https://www.persee.fr/doc/karst_0751-7688_2008_num_52_1_2636 https://doi.org/10.3406/karst.2008.2636 |
Summary: | Le film de reportage et d'exploration a vu le jour au début du XXème siècle, grâce au rôle pionnier de l'Australien Frank Hurley lors de l'odyssée de Shackleton en Antarctique en 1914-1917. Plus tard le Français Marcel Ichac, un des fondateurs du Spéléo-Club de Paris, a lancé le film documentaire de montagne avec Karakorum en 1936, puis le film de spéléologie en 1943 avec Sondeurs d'abîmes tourné dans le Vercors. En 1956 Georges Marry filme l'exploration du gouffre Berger, le premier -1 000 (Siphon -1 122). En Angleterre Sid Pérou devient une figure marquante du cinéma souterrain en 1967 il réalise pour la BBC Sunday at Sunset Spot, un reportage sur un secours spéléo dramatique. En France, après le tournage de Trente heures pour réussir, Michel Luquet joue un rôle déterminant en lançant le festival international du film de spéléologie à La Chapelle-en-Vercors en 1977, qui sera ensuite dirigé pendant douze ans par Janot Lamberton. Le premier documentaire-fiction de spéléologie, Les Cascades de la Nuit, est tourné par Alain Baptizet en 1976. De 1978 à 1990, on observe un essor remarquable du film spéléologique qui est alors diffusé une fois par mois dans Les Carnets de l'Aventure (Antenne 2). Le réalisateur français Luc-Henri Fage joue un rôle marquant dans les décennies 1990-2000 avec plusieurs œuvres remarquables comme La Mémoire des Brumes (1992), Mille mètres sous la jungle (1995), À travers la Pierre (2005). Aujourd'hui, face au film d'aventure extrême de type Latitude Zéro de Mike Horn, le cinéma spéléologique de qualité professionnelle peut trouver des débouchés dans des films d'exploration mêlant aventure et science. Speleology and mountaineering documentary movies The exploration documentary movies began in the early twentieth century, thanks to the pioneering role of Australian Fr. Hurley during the Odyssey of Shackleton to Antarctica in 1914-1917. Later the filmmaker M. Ichac, one of the founders of the Speleo-Club de Paris, has launched the mountain documentary movie with Karakorum in 1936, and the caving movie in 1943 with Sondeurs d'abîmes made in Vercors. In 1956 G. Marry films the exploration of the gouffre Berger, the first -1000 (Siphon -1 122). In 1967, the English filmmaker Sid Pérou produces for BBC Sunday at Sunset Spot, a dramatic rescue caving movie. In France, after Trente heures pour réussir (1975), M. Luquet launchs the International Caving Film Festival in La Chapelle en Vercors in 1977, which will then be directed during twelve years by J. Lamberton until 1989. The first documentary-fiction caving movie, Les Cascades de la Nuit, was produced by A. Baptizet in 1976. From 1978 to 1990, the growth of speleological movie is remarkable and the french TV (Antenne 2) broadcasts caving movies once per month in the Carnets de l'Aventure. In France, L.-H. Fage plays a significant role in the decades 1990-2000 with several exploration movies as La Mémoire des Brumes (1992), Mille mètres sous la Jungle (1995), À travers la Pierre (2005). Today, the future for caving movie is very fragile and narrow because of the strong concurrence of the extreme adventure movie as Latitude Zero by Mike Horn. Maire Richard. Le cinéma documentaire d'exploration et de spéléologie. In: Karstologia : revue de karstologie et de spéléologie physique, n°52, 2e semestre 2008. Les escargots souterrains, marqueurs des hydrosystèmes karstiques. pp. 39-50. |
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