Summary: | Il ne peut y avoir d'intégration s'il n'y a pas reconnaissance et légitimité des minorités — sociales, culturelles ou religieuses — perçues comme allogènes. Dans le cas des Maghrébins, cette reconnaissance et cette légitimité s'avèrent difficiles pour trois raisons : à cause de l'histoire coloniale encore non réglée dans l'inconscient collectif français du fait de la trop grande marginalisation économique de populations qui appartiennent aussi aux couches sociales les plus pauvres en raison, enfin, de la différence religieuse qui sépare l'islam d'un Etat laïque dont les principes se sont construits en référence au catholicisme. Travailler sur la mémoire coloniale des Français et des Maghrébins lutter contre les ghettos et la marginalisation sociale faire en sorte que l'islam s'adapte et s'intègre à la société laïque telles sont donc les tâches auxquelles l'Etat, mais plus encore la "société civile" devront s'atteler dans les années à venir. Naïr Sami. À propos de l'intégration. In: Hommes et Migrations, n°1129-1130, Février-mars 1990. Laïcité – Diversité, sous la direction de Alain Seksig et Philippe Dewitte. pp. 61-64.
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