Un autre visage de la grotte ornée de Gabillou (Sourzac, Dordogne, France). Étude du mobilier lithique et osseux des fouilles de J. Gaussen

L’archéologie des grottes ornées consiste à contextualiser et documenter, à partir des archives du sol, un site souvent vu uniquement à travers ses dispositifs graphiques pariétaux. Découverte en 1940 puis étudiée, notamment, sous la direction de J. Gaussen, la grotte de Gabillou (Sourzac, Dordogne)...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Langlais, Mathieu, Ducasse, Sylvain, Delvigne, Vincent, Laroulandie, Véronique, Mallye, Jean-Baptiste, Pétillon, Jean-Marc, Boudadi-Maligne, Myriam, Pironneau, Camille
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Paleo 2024
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/paleo/9277
Description
Summary:L’archéologie des grottes ornées consiste à contextualiser et documenter, à partir des archives du sol, un site souvent vu uniquement à travers ses dispositifs graphiques pariétaux. Découverte en 1940 puis étudiée, notamment, sous la direction de J. Gaussen, la grotte de Gabillou (Sourzac, Dordogne) fait partie des rares gisements ornés ayant fait l’objet de fouilles et ramassages à l’issue desquels un abondant mobilier archéologique a pu être récolté. La proximité de certaines compositions pariétales avec les œuvres de Lascaux découvertes deux semaines plus tôt a conduit plusieurs auteurs à les considérer comme fortement apparentées. La monographie publiée en 1964 témoigne de l’intérêt de Jean Gaussen pour la production des images, abondamment et précisément décrites, et secondairement pour celle des vestiges matériels, présentés en quelques pages. Les fouilles qu’il a menées dans le secteur de l’entrée ont pourtant livré une collection archéologique permettant de documenter des occupations attribuables au Magdalénien et d’enrichir la compréhension du gisement au-delà des seules parois ornées. Dans le cadre du projet « LAsCO », le mobilier a été réexaminé parallèlement à la réalisation de nouvelles datations 14C. Ce travail a été mené sur les vestiges lithiques (hors « lampes » et « godets ») et les restes en matière dure animale. Il permet : 1) de préciser l’attribution du secteur de l’entrée au regard du cadre archéostratigraphique actuellement défini dans le Sud-Ouest français, 2) de s’interroger sur la temporalité de l’occupation du site sur la base des continuités ou discontinuités techniques et chronologiques mises en évidence (hypothèse de deux temps de fréquentation de l’entrée de la grotte : au Magdalénien inférieur récent et au Magdalénien moyen ancien) et 3) de souligner les divergences typo-technologiques et chronologiques entre les équipements lithiques et osseux de Gabillou et Lascaux. Reste que le mobilier de Gabillou ne peut être directement corrélé aux dispositifs pariétaux, laissant ouverte la ...