Le rôle des femmes dans la gouvernance autochtone

Entrainées par la discrimination aux femmes autochtones engendrée par la Loi sur les Indiens au moment où se développait le mouvement féministe en occident, les femmes autochtones du Québec ont commencé dans les années 60-70 du siècle dernier à se mobiliser au plan politique, tout en continuant à ex...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Nuevo mundo mundos nuevos
Main Author: Lajoie, Andrée
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Mondes Américains 2015
Subjects:
Online Access:http://nuevomundo.revues.org/68508
Description
Summary:Entrainées par la discrimination aux femmes autochtones engendrée par la Loi sur les Indiens au moment où se développait le mouvement féministe en occident, les femmes autochtones du Québec ont commencé dans les années 60-70 du siècle dernier à se mobiliser au plan politique, tout en continuant à exercer les pouvoirs traditionnels de nomination des chefs attribués aux mères de clan dans les communautés iroquoiennes. Dans les communautés sédentarisées, les femmes se sont fait élire comme conseillères des conseils de bande, où elles atteignent une proportion de 29% alors qu’elles occupent 9% des postes de chefs. Cela leur permet de participer aux décisions gouvernementales qui affectent leur communauté. Par ailleurs elles constituent 100% des membres des deux organisations transversales des Premières Nations crées pour contrer la discrimination qui s’exerçait contre elles, ce qui leur permet d’exercer un pouvoir politique indirect, dans la mesure où ces organismes ne sont pas décisionnels, mais influents sur les décisions politiques prises par les autorités gouvernementales. Le pourcentage de femmes autochtones dans les conseils de bande et dans les chefferies est tout à fait comparable avec celui des femmes québécoises non-autochtones dans les conseils municipaux, où ces dernières occupent 27% des postes de conseillères et 13% sont des mairesses. Influenced by the discrimination against aboriginal women following the adoption of the Indian Act when the feminist movement was progressing everywhere in Occident, aboriginal women in Quebec started to mobilize on the political arena, in their communities and within «transversal» organisms, while still continuing to exercise the Clan Mothers’ traditional powers to appoint Chiefs.In the communities that became sedentary, women were elected as members of Band Councils, where they occupy 29 % of positions and 9% of the Chiefs’ positions. There they participate in governmental decisions that affect their communities. On the other hand, they constitute 100 % of the ...