Le féminin en bokmål : vers un état des lieux plus réaliste de la distribution du genre grammatical

Dans les manuels de grammaire traditionnelle, le norvégien est décrit comme un système à trois genres morphologiques : le masculin, le féminin, et le neutre. Nous nous proposons d’approfondir l’étude du genre grammatical féminin à travers l’exemple des métropoles d’Oslo, de Trondheim et de Tromsø. L...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Nordiques
Main Author: Harchaoui, Sarah
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Nordiques 2024
Subjects:
Online Access:https://doi.org/10.4000/12llk
https://journals.openedition.org/nordiques/10217
Description
Summary:Dans les manuels de grammaire traditionnelle, le norvégien est décrit comme un système à trois genres morphologiques : le masculin, le féminin, et le neutre. Nous nous proposons d’approfondir l’étude du genre grammatical féminin à travers l’exemple des métropoles d’Oslo, de Trondheim et de Tromsø. Le marquage du féminin ne s’opère plus uniquement par l’article ei et la flexion -a notamment parmi les jeunes locuteurs, qui recourent à une alternance avec le masculin. Cette variation individuelle et géographique semble prendre de l’ampleur ces dernières décennies et les raisons d’origine sociolinguistique pointent vers une métropolisation des pratiques impulsée par le dialecte de l’ouest de la capitale norvégienne. Avec cette nouvelle redistribution morphologique, nous plaidons pour une approche sociolinguistique de la grammaire, à la fois pour les locuteurs natifs, mais surtout pour les apprenants du norvégien. Ainsi, une grammaire tenant compte d’un changement synchronique permettrait une meilleure appréhension de la diversité dialectale et sociolectale du norvégien, qui lui confère sa si grande richesse. In grammar handbooks of Norwegian, the Bokmål standard is described as a three morphological gender -system: masculine, feminine, and neuter. This paper intends to delve deeper into the study of the feminine grammatical gender through the example of the metropolises of Oslo, Trondheim, and Tromsø. Marking of the feminine gender is no longer solely achieved through the infinite article ‘ei’ and the inflection -a, especially among young speakers, who resort to alternation with the masculine gender. This individual and geographical variation seems to be increasing in significance in recent decades, and sociolinguistic reasons point towards a metropolitan influence on practices driven by the dialect of Oslo’s western areas. Considering this new morphological distribution, the paper argues for a sociolinguistic approach to grammar, not only for native speakers but especially for learners of Norwegian. Thus, a ...